«Les clandestins à Calais squattent désormais le centre-ville.»

S. POUZET / 20 MINUTES ¦ Les clandestins de Cherbourg

 

Natacha Bouchart, Maire UMP de Callais revient sur le sort des clandestins. Interview.

L'association Salam qui vient en aide aux migrants a vu sa subvention passer de 500 à 4.000 euros. Pourquoi avez-vous pris cette décision?
Il existait une inéquité entre les associations qui aident les migrants. Nous avons donc rectifié le tir lors du dernier conseil municipal.

Au regard des besoins, n'est-ce pas finalement un moyen de se donner bonne conscience?
Ca peut être perçu comme ça. Mais on n'est pas là pour se voiler la face. Le vote de cette subvention n'a rien à voir avec le fond du problème.

Justement, que faites-vous sur le fond du problème?
Nous avons pris des dispositions en vue d'améliorer le confort pour les migrants et les Calaisiens (lire l'encadré). Et surtout, on a alerté les services de l'Etat, compétent en la matière.

Que leur avez-vous dit qu'ils ne sachent pas déjà ?
Je leur ai dit d'arrêter de fermer les yeux. Que la situation devenait inacceptable. Il y a un véritable laisser-aller depuis le début de l'année. Les clandestins à Calais ne sont plus 300 mais près de 500. Ils squattent désormais le centre-ville. Et tout le monde en souffre.

Votre message auprès de l'Etat doit mieux passer que celui de votre prédécesseur communiste...
C'est sûr ! Mais ça ne règle pas tout. On n'a pas le même point de vue que Jacky Hénin - le précédent maire-. Lui voulait ouvrir un nouvel accueil de jour, comme Sangatte. On ne peut pas accepter un tel dispositif.

Que proposez-vous alors?
Qu'il y ait un renforcement des contrôles autour de Calais. Si les migrants sont aussi nombreux ici, c'est bien parce qu'ils savent qu'ils ont encore une chance de passer en Angleterre.

Pourquoi ne pas inviter Brice Hortefeux à Calais pour qu'il s'en rende compte?
Je trouverais ça intéressant qu'il voit la situation de ses propres yeux. Mais sa visite susciterait trop de réactions...

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