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31 octobre 2008 5 31 /10 /octobre /2008 09:36

AFP

Contraste saisissant entre la forêt vierge et la déforestation au profit de la culture de l'huile de palme dans la région de Papouasie.

Le WWF vient de publier un rapport dénonçant la croissance de la demande mondiale face à l'épuisement des ressources. La France n'est pas bonne élève: son niveau de consommation est élevé par rapport aux ressources dont elle dispose réellement.

Dans l'étude "Planète vivante", publiée mercredi 29 octobre, l'organisation mondiale de protection de l'environnement WWF met à l'index la hausse de l'empreinte écologique mondiale de 1961 à 2005 face à la baisse des biocapacités du monde.

L'empreinte écologique est un indicateur qui donne une idée assez précise de ce qu'un pays consomme en ressources minérales, végétales, animales ou en "besoins de pollution". Dans le rapport, on confronte cette donnée aux surfaces nécessaires dont il dispose pour les fournir, à savoir ses biocapacités. Ce sont les surfaces de mer et de terre réellement disponibles pour le pays pour régénérer les surfaces consommées et absorber les déchets.

L'"empreinte carbone" ne cesse d'augmenter

Pour 2005, l'empreinte écologique de la France est de 4,9 contre 3 pour ses biocapacités. Ce qui signifie que son empreinte écologique excédait de 62% sa capacité. La France vit au-dessus de ses biocapacités et, comme beaucoup d'autres pays de l'OCDE -le club des pays riches-, elle compte sur celles des autres pour compenser.

Ce qui est à l'origine de la forte hausse de l'empreinte écologique mondiale est l'émission de CO2 non absorbées par les océans provenant de la combustion des énergies fossiles. Cette "empreinte carbone" a augmenté d'un facteur 10 depuis 1961 dans le monde et elle contribue à hauteur d'environ 60% à la "dette écologique" de la France.

La France vit une "crise écologique"

Pour Gaëlle Bouttier-Guérive, membre du WWF, jointe par l'EXPRESS.fr ce mercredi, "l'empreinte carbone de la France serait encore bien plus élevée si l'on prenait en compte la pollution issue de l'énergie nucléaire". Parce qu'il est difficile de mesurer l'impact écologique du nucléaire, la France échappe donc à un jugement plus sévère. De plus, elle note que le WWF "a intégré les biocapacités de la forêt amazonienne des territoire d'Outre-mer, sinon l'empreinte serait bien plus élevée."

L'utilisation d'agrocarburants par les pays développés contribue également au bilan négatif de l'empreinte écologique mondiale. Selon l'étude, la transformation des surfaces terrestres en cultures vivrières pour développer les agrocarburants génère beaucoup plus d'émissions de CO2 que ce que l'on cherche à économiser avec cette pratique...

 

L'Express

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