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10 novembre 2008 1 10 /11 /novembre /2008 12:06

Obsèques de Lazare Ponticelli le 12 mars 208 aux Invalides à Paris

La France célèbre mardi le 90e anniversaire de l'armistice de 1918, avec une cérémonie internationale à Douaumont (Meuse) présidée par Nicolas Sarkozy, pour marquer le temps de "l'histoire" qui s'est ouvert après celui "de la mémoire", avec la mort en mars du dernier Poilu.

Au fort de Douaumont, haut lieu de la sanglante bataille de Verdun, le chef de l'Etat sera entouré du prince Charles, héritier de la couronne d'Angleterre, de son épouse Camilla et du grand-duc Henri de Luxembourg.

Le nouveau président du Bundesrat (sénat) Peter Müller représentera l'Allemagne. Seront également présents la gouverneure générale d'Australie, Quentin Bryce, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, et le président du Parlement européen, Hans-Gert Pöttering.

"La réconciliation, ce n'est pas l'oubli. L'oubli ce serait la pire des choses", avait déclaré mercredi à l'Assemblée le secrétaire d'Etat à la Défense et aux anciens combattants Jean-Marie Bockel. "En 1918, la France était le champ de bataille de l'Europe, en 2008 elle préside une Europe réconciliée avec elle-même, qui oeuvre pour la paix dans le monde", selon lui.

M. Sarkozy s'exprimera à l'ossuaire de Douaumont, construit dans les années vingt pour accueillir les restes des 300.000 victimes de Verdun. En 300 jours et 300 nuits de combats de février à décembre 1916, 26.000.000 d'obus furent tirés par les artilleries rivales.

Le président de la République se rendra ensuite au cimetière allemand proche du site.

Avant cette cérémonie qui doit débuter peu avant 11H00 et être diffusée en direct sur TF1 et France 2, Nicolas Sarkozy aura déposé une gerbe au pied de la statut de Georges Clemenceau sur les Champs Elysées.

L'après-midi, le Premier ministre François Fillon, également aux côtés de Nicolas Sarkozy à Douaumont, ira seul à Rethondes (Oise) où fut signé l'armistice mettant fin à la "der des der". A 18H00, M. Bockel ravivera la flamme du soldat inconnu sous l'Arc de Triomphe.

Cette journée du souvenir aura une tonalité particulière: au premier rang des cérémonies organisées un peu partout en France, il n'y aura pas de Poilus, ces combattants de 14-18 que les livres d'histoire montrent le regard vide, fusil Lebel à l'épaule, dans des tranchées boueuses et jonchées de cadavres.

Le dernier d'entre eux, Lazare Ponticelli, s'est éteint le 12 mars à 110 ans. Parce qu'il pensait que cela serait "un affront à ceux qui sont morts" avant lui, il n'avait pas souhaité de funérailles nationales. Un hommage solennel lui avait été rendu aux Invalides en présence du président Sarkozy. Comme lui, légionnaire engagé en 1914 à 17 ans, ils furent 8,5 millions de soldats à être mobilisés. 1,4 million, dont de nombreux tirailleurs des colonies, n'en reviendront pas. La plupart avaient entre 18 et 25 ans. En France et en Allemagne, un soldat engagé sur six a été tué.

Parce que nous "passons de la mémoire à l'histoire", "nous devons nous mobiliser pour transmettre aux jeunes générations le sens de ces événements, le sens du sacrifice de nos anciens", selon M. Bockel.

La collecte du "Bleuet de France" - en hommage aux jeunes soldats qui, vêtus d'un uniforme bleu horizon, étaient appelés +Les Bleuets+ par leurs aînés - aura lieu le 11 novembre.

Les fonds recueillis permettent de venir en aide aux anciens combattants, veuves, orphelins mais aussi victimes d'attentats.

AFP
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