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7 avril 2007 6 07 /04 /avril /2007 15:51


Article du vendredi 6 avril 2007



Hier dans le Beaujolais pour soutenir Ségolène Royal et ses candidats aux législatives, le premier secrétaire du parti socialiste a mis en garde contre la discrétion de l'extrême droite dans cette campagne

Au lendemain de la visite de Ségolène Royal à Lyon, la venue de François Hollande, dans le Beaujolais ne pouvait pas mieux tomber : à peu près à la même heure, Nicolas Sarkozy était en meeting à Eurexpo, en compagnie de Jacques Chirac. L'occasion pour le premier secrétaire du PS, d'ironiser sur un soutien qui fait de Nicolas Sarkozy « le candidat de la continuité ». « Chirac ne peut pas y aller, Bernadette fait la campagne de Sarkozy. C'est un symbole ; il est le candidat sortant qui rassemble de Bernard Tapie à Bernadette Chirac ».
C'est en alternant humour et « gravité » que François Hollande a fait campagne hier en terre Beaujolaise, où la gauche est surtout en terre de mission. Au Bois d'Oingt, d'abord, où il est allé soutenir la candidate du PS aux législatives, Sheila Mc Carron. En compagnie d'une centaine de militants et sympathisants réunis dans une église désaffectée, il a vanté les mérites de Ségolène Royal - « quand tant d'hommes ont échoué, il est normal qu'une femme réussisse, et elle va réussir. Et jamais elle ne cédera aux pressions » - et rappelé aussi l'importance des législatives qui suivront.
Après un verre de Beaujolais et quelques plaisanteries échangées avec son auditoire, le ton se veut plus sévère, à Villefranche, où il évoque « le danger de l'extrême droite ». « C'est la grande oubliée de cette campagne, c'est d'ailleurs ce qu'elle veut.
Jean-Marie Le Pen est même plutôt discret. Tous ceux qui viennent avec des mots sur le terrain de l'extrême droite pour attirer ses électeurs, se trompent, car c'est l'extrême droite qui en profite », dit le premier secrétaire. Qui n'a pas hésité à rappeler des épisodes qui ont vu « dans cette région une partie de la droite être en connivence avec l'extrême droite. Vous comprenez que je sois grave dans mes propos ».
A Villefranche, où le FN a justement su faire son nid et où les socialistes sont absents du second tour des législatives depuis 1993, c'est Jérôme Saddier que François Hollande est allé soutenir.
Avec le renfort, notamment, de Gérard Collomb et Jean-Jack Queyranne. Devant plusieurs centaines de personnes, il a fixé les enjeux de cette présidentielle : « Comme en 1981, nous sommes devant un vrai choix de société ». Certain que dans la dernière ligne droite, le clivage droite-gauche sur les idées fera la différence.



Manuel da Fonseca
mdafonseca@leprogres.fr



Quand la gauche n'a pas d'arguments, elle parle du FN pour faire peur...


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