Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
11 janvier 2008 5 11 /01 /janvier /2008 13:47

L'hommage lyonnais à l'un des auteurs les plus traduits dans le monde n'ira pas jusqu'à lui consacrer un musée dans son château d'enfance de Saint-Maurice-de-Rémens

L'aéroport de Satolas porte le nom l'auteur de « Vol de nuit », Antoine de Saint-Exupéry. En 2000, Lyon a célébré le centenaire de sa naissance. Ce jour-là, deux monuments ont été dévoilés, l'un place Bellecour, près du lieu où il est né, l'autre à l'entrée des installations de l'aéroport.
Honoré par la ville, mais pourtant pas suffisamment reconnu aux yeux des descendants du grand homme, qui mènent bataille pour créer au château de Saint-Maurice-de-Remens où Saint-Exupéry passa ses vacances d'enfant, un musée réunissant les archives de la famille et tous les documents réalisés (lire ci-dessous). Quand en 1993, la Caisse des Ecole de Lyon, propriétaire depuis 1932, l'a revendu pour 2,5 millions de Francs à l'Alatfa (association logement et accueil des travailleurs et famille de l'Ain) depuis rebaptisée Alfa 3A pour en faire son siège social, les descendants et ayants droit d'Antoine de Saint-Exupéry se sont sentis « floués », « humiliés » par la Ville de Lyon.
Aujourd'hui, le château est l'objet de nouvelles convoitises, après que le tribunal de grande instance de Bourg-en-Bresse en a annulé la vente, en septembre 2007 (lire ci-dessous). Le TGI a en outre condamné la Caisse des écoles de la Ville de Lyon à rembourser à l'association près de 700 000 euros. Une décision somme toute conforme à celle prise antérieurement par le Tribunal administratif de Lyon, motivée par la participation « intéressée » au sein de l'Alatfa et de la Ville de Lyon d'Anne Puvis de Chavanne, adjointe à l'Enfance et à la famille sous les mandats de Michel Noir et Raymond Barre. L'association logement et accueil des travailleurs et famille de l'Ain ayant fait appel de la décision du TGI de Bourg-en-Bresse, la justice aura à se prononcer, en avril.
Lyon est donc à nouveau propriétaire du château. Mais il ne faut pas compter sur elle pour investir dans un lieu de mémoire : « On verrait d'un bon oeil le rachat du château par la commune de Saint-Maurice-de-Remens, en partenariat entre la région Rhône-Alpes et le département de l'Ain, mais la Ville de Lyon n'a pas vocation à ouvrir un musée en dehors de son territoire » assure Yves Fournel. L'adjoint au maire de Lyon délégué à l'Education souligne toutefois que s'il y a projet des collectivités locales précitées, elles auront la priorité. « Le château leur sera revendu au prix des domaines (on parle de 2,5 millions d'euros - NDLR). On est prêt à leur apporter notre soutien politique et logistique ». Tandis que son collègue Etienne Tête, chargé des questions juridiques, préférerait, lui, que Lyon reprenne la maîtrise du bâtiment et porte « une initiative forte » pour réaliser un musée Saint-Exupéry.
Mais pour l'instant, l'auteur du Petit Prince n'est pas encore fait roi dans sa ville natale.


Le Progrès
Partager cet article
Repost0

commentaires