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18 janvier 2008 5 18 /01 /janvier /2008 11:01

Meurtre et émeutes à Gray : un procès sous haute tension

L'affrontement entre un jeune Africain et une bande grayloise avait fait un mort avant de dégénérer en émeute à rebondissements

Une vingtaine de fonctionnaires de la police urbaine de Vesoul, une demi-compagnie de CRS et une équipe du GIPN, c'est un procès à huis clos mais sous haute tension qui s'est ouvert lundi matin à Vesoul. Dans le box, les protagonistes d'une folle nuit de violence meurtrière à Gray en septembre 2005. Eric, un jeune Ivoirien « à problèmes », âgé de 17 ans à l'époque, est accusé du meurtre de Muhammet à coups de couteau.
Les autres, Ali, Boumediam, Dalil, Kamel, Sofiane et Kadir, tous Graylois (mais pas Gaulois !), répondent des délits de violation de domicile et de violences en réunion sur le meurtrier présumé. L'affrontement qui a coûté la vie à Muhammet Ozan, débute banalement, stupidement au soir du 27 septembre devant un bar de Gray.
Un sourire déclencheur
« Y me regardait quoi. Y rigolait de moi, quoi ! » explique Eric dans le plus pur style Joe Star. « Je rigolais, mais pas de lui en particulier » se défend Ali. Toujours est-il que les deux coqs de banlieue en viennent aux mains. L'ivoirien prend le dessus et son adversaire rentre dans son quartier des Pareuses. Mais la rumeur du pugilat enfle, court dans les rues de la cité. Elle devient une " agression sauvage " contre Ali. Remontés et rameutés, les copains prennent l'initiative de trouver Eric et de le corriger. « Pour le livrer à la police » assurent certains. Dès lors, tout part en vrille. Hébergé par une amie Grayloise, Eric voit débarquer une demi-douzaine de furieux. Ils enfoncent la porte, le menacent, insultent la femme et le frappent. « Avec des battes de base-ball » selon Eric. A la barre certains jeunes contestent cette version. Ils n'étaient « pas à l'intérieur » ou n'ont « pas frappé ». Contrairement à leurs déclarations initiales ou aux constatations. Dur de s'y retrouver.

Non lieu partiel

Eric avait un pistolet à grenaille, dont il ne s'est d'ailleurs pas servi, « mais pas de fusil » comme l'affirment ses agresseurs. En revanche dans la mêlée il s'est bien emparé d'un couteau « après avoir été frappé avec une chaise par Boumediam. Il l'avait à la main c'est pour cela que j'ai frappé avec la chaise » rectifie ce dernier qui a d'ailleurs été blessé dans l'action. Pour ce coup précis, Eric a bénéficié d'un non lieu au nom de la " légitime défense ". Une excuse qu'il avance également pour les autres coups, fatals à Muhammet. Ont-ils été portés dans l'appartement et donc dans la rixe comme il l'a affirmé ou dans l'escalier, alors que ses agresseurs fuyaient, comme ils le prétendent. Si tel était bien le cas, l'absence de menace ne justifiait plus l'usage de l'arme et la légitime défense ne saurait être retenue. La cour d'assises a toute la semaine pour éclaircir ce point capital dans la décision des jurés.
Déferlement de violences
L'affaire de Gray ne sera pas pour autant terminée. A la suite de ce drame des dizaines de jeunes s'étaient lancés à la recherche d'Eric dans les rues de Gray. Des véritables raids contre l'hôpital, la gendarmerie ou le centre de réinsertion dont il était issu avaient semé la terreur. Des gendarmes qui ont fini par récupérer le fuyard avaient même du faire un usage dissuasif de leurs armes pour le protéger. Cet autre versant de l'affaire sera évoqué fin janvier devant le tribunal correctionnel en présence d'autres protagonistes.




Beynost : interpellé après une tentative de viol


En plein jour samedi après-midi, il avait tenté d'imposer une relation sexuelle à une jeune femme de 22 ans, en lui sautant dessus, sur un petit chemin, le long de la ligne de chemin de fer

Pour elle, 22 ans, ça restera la peur de sa vie. La jeune femme rentrait tranquillement du travail samedi après-midi, à pied sur le chemin vicinal qui longe la voie ferrée, entre Beynost et Saint-Maurice de Beynost, lorsqu'elle a vu sa dernière heure arrivée. Une tentative de viol, en plein jour, de la part d'un inconnu agissant à visage découvert.
Pour lui, un ressortissant kosovar âgé de 24 ans, demeurant chez ses parents à Saint-Maurice de Beynost, ça ressemblerait assez à la concrétisation d'une pulsion violente, ni vraiment expliquée, ni vraiment reconnue hier après-midi, devant les magistrats de Bourg-en-Bresse. Difficile de savoir ce qui a pu se passer dans sa tête de cet homme, compte tenu de la barrière de la langue, et malgré les services requis d'un traducteur.
Ce sera tout l'intérêt de l'expertise psychiatrique ordonnée par le tribunal, alors que le procès a été renvoyé au 11 février prochain. Inconnu des services judiciaires, le suspect, peintre intérimaire, a été maintenu en détention jusqu'à la date du jugement. Il avait été interpellé samedi, par les gendarmes de Miribel, quelques heures après les faits, après que sa victime l'ait reconnu formellement dans la rue.

Entraînée dans le fossé

Après avoir nié de longues heures, pendant sa garde à vue, il avait fini par admettre avoir réclamé du feu à la jeune femme, puis plus tard, avoir tenté de l'embrasser. Ils seraient tous deux tombés à la renverse dans le fossé, et voyant qu'elle se débattait, il serait parti sans insister. (sic)
Un scénario à des années-lumière de la version décrite avec force détails par la victime, évidemment traumatisée par cette mauvaise rencontre, et assistée depuis samedi par les services de l'Avema. Selon elle, il était un peu plus de 15 h 30 lorsque l'agression est survenue. Croisé, sur le chemin, il lui aurait demandé une cigarette. Comme elle déclinait, il la suivait d'un pas leste d'abord, puis en courant, s'agrippait à elle, la ceinturait pour l'entraîner dans le fossé. Allongé sur elle, il aurait alors tenté de l'embrasser, et de lui arracher ses vêtements, avant de s'arrêter net et de prendre la fuite à la vue d'un cycliste.
Pourquoi ce comportement et pourquoi elle ? L'agresseur était-il déjà en train de suivre la jeune femme au moment où il est passé à l'acte, ou l'a-t-il choisie par hasard ? Faisait-il le guet, sur ce chemin assez isolé ? Autant de questions restées sans réponse, renvoyées à l'audience de février.




Ils persécutent un handicapé mental pour lui voler sa pension


Deux jeunes marginaux ont terrorisé leur victime en lui infligeant des sévices physiques et sexuels dans son appartement des Charpennes, où l'un d'eux a passé plusieurs jours

Sans l'arrivée providentielle de son père, combien de temps encore ce handicapé de 35 ans aurait-il subi les sévices et les menaces de deux garçons bien décidés à profiter de sa faiblesse ?
Le calvaire qu'il a endurait depuis le début du mois a été découvert mercredi, quand son père est passé à l'improviste dans l'appartement où il vit seul près du métro République. A son arrivée, deux jeunes gens sont partis à toute allure. Son fils, handicapé mental à 80 %, était terrorisé et s'est confié à lui.
Il lui a raconté comment ces deux garçons venaient de le frapper et de le jeter par terre pour l'obliger à les accompagner jusqu'à sa banque, afin d'y retirer sa pension Cotorep. Il ne s'agissait pas d'inconnus, a-t-il expliqué, mais il ne savait pas grand chose de ses agresseurs, des prénoms et le souvenir de jours de terreur. L'enquête ouverte à la suite de la plainte déposé par son père n'allait pas tarder à révéler le calvaire qu'il a subi.
Le jour même, la brigade criminelle de la Sûreté a mis en place une surveillance. La victime a pu identifier sur photos ses agresseurs, deux marginaux de 17 et 18 ans, déjà connus de la justice, et a raconté les vices infligés depuis le 5 janvier. Comme il ne voulait plus les héberger, les deux garçons avaient décidé de le punir. Ils sont venus chez lui à de multiples reprises pour le terroriser et le voler. Il l'ont attaché avec un cintre, lui ont rasé une partie de la tête, l'ont mis sous une douche brûlante et lui ont infligé des sévices sexuels. Quand ils ne le torturaient pas physiquement, ils l'ont terrifié avec une mitraillette, qui s'est révélée factice. Ils l'ont aussi frappé avec un bâton et lui ont volé son portable, sa carte Técély et de l'argent. Jeudi matin, l'un des deux suspects est revenu chez sa victime, où il a été interpellé. En garde à vue à la brigade criminelle, il a dénoncé son complice qui a été arrêté à son tour. Ils ont reconnu les faits et ont été présentés hier au parquet pour viol, séquestration, violences aggravées et tentative d'extorsion de fonds.



Joao, un ado héros de BD menacé d'expulsion

« Je comprends pas de quoi ils ont peur. Faudrait qu'ils expliquent. » C'est sur ces mots - illustrés par deux grands yeux noirs interrogateurs - que se termine l'histoire de Joao. Mais les dessins ne sont que le reflet de la vie réelle de Lucas, un gamin clandestin arrivé du Brésil il y a onze mois.

Joao, 15 ans, est devenu, sous la plume de David Chauvel et le crayon d'Alfred, l'un des héros de la bande dessinée Paroles sans papiers (éditions Delcourt), vendue à 13 000 exemplaires depuis octobre. Or il risque d'être expulsé ces jours-ci, son père étant depuis vendredi dernier sous le coup d'un arrêt préfectoral de reconduite à la frontière. « Il y a une forte mobilisation autour de ce garçon étonnant, qui tient sa famille à bout de bras et parle mieux le français que pas mal de gamins de son âge », explique David Chauvel, qui revendique le côté « militant » de la BD. Certains croquis sont émouvants : au Brésil, le cahier d'école atterrit dans le caniveau car « on peut pas faire des études ». Alors qu'en France, il est scolarisé et rêve « d'être architecte ». Et les propos de l'ado - ce sont « ses mots à lui », assure l'auteur - sonnent juste : « Vraiment on a eu peur » ou « des fois, ça rend paranoïaque cette vie ». Une petite phrase mise en image par des dizaines d'yeux qui le suivent. « Le dessinateur a mis sa sensibilité artistique au service de son histoire », poursuit David Chauvel. Cet après-midi, la famille de Lucas, son vrai prénom, est convoquée au tribunal administratif de Versailles. A la clé, l'expulsion ou une vie « pas plus simple, mais avec des choses possibles ».


Laure de Charette - ©2008 20 minutes



Interpol réclame Cheb Mami à l’Algérie

Cheb Mami, à Beyrouth, le 15 août 2002
Suhaila Sahmarani AFP/Archives ¦ Cheb Mami, à Beyrouth, le 15 août 2002


Interpol a demandé officiellement à l'Algérie de lui remettre le chanteur franco-algérien de raï Cheb Mami pour le livrer à la France, a annoncé jeudi le quotidien algérien An-Nahar. Le ministère de la Justice en a, à son tour, saisi le procureur de Saïda (sud-ouest algérien), où est situé le domicile familial de Cheb Mami, qui résiderait actuellement en Algérie, mais l'information n'a pour l’instant confirmée de source algérienne.

«Violence volontaire»

Un mandat d'arrêt international avait été lancé le 18 mai en France à l'encontre du chanteur. Il ne s'était pas présenté à une convocation de justice concernant une affaire de «violence volontaire» sur une ex-compagne. Cheb Mami avait été mis en examen le 28 octobre pour «violence volontaire, séquestration et menace sur victime pour tendre à un retrait de plainte» avant d’être écroué écroué au quartier VIP de la prison de la Santé à Paris. En février, il avait versé la caution nécessaire à sa remise en liberté et avait été placé sous contrôle judiciaire.


Il lui est reproché d'avoir tenté de faire avorter une ancienne compagne. La victime présumée, photographe de presse spécialisée dans le raï, serait
partie à Alger à l'été 2005, où elle aurait été séquestrée dans la maison d'un ami de Cheb Mami, et deux médecins auraient procédé à un avortement forcé. Revenue en France, la jeune femme aurait constaté la viabilité du foetus et décidé de garder l'enfant, une fille, qui serait aujourd'hui âgé de 16 mois.

Dans des déclarations à la presse en juin, Cheb Mami a affirmé vouloir être jugé en Algérie, après avoir perdu «confiance en la justice française» et avait dénoncé «un acharnement quasi orchestré des médias français et européens» motivé, selon lui, par son statut de «star arabe».


ND avec agence


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