22 janvier 2008
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Un rapport classé confidentiel de la police française, dont des extraits, ont été publiés par Le Figaro indique que les "modou-modou" sénégalais basés à Paris tenaient encore il y a quelques années le trafic de la cocaine à Paris. Mais, note le rapport, les "modou modou" ont perdu la main sur ce trafic à cause des jeunes issus de la banlieue parisienne.
Acheté localement 5 000 euros, le kilo se négocie jusqu'à 60 000 euros à Paris. Enfin, le crack arrose les secteurs de Barbès, de la Goutte d'Or, de Château-Rouge ou encore de Stalingrad où il est marchandé 30 euros la galette. «Le trafic a changé de mains, note le rapport. Tenu il y a quelques années par des revendeurs sénégalais, les "Modous", il est l'apanage depuis 2003 de jeunes issus de cités qui trouvent ce trafic plus rentable que celui du cannabis.» Enfin, la police a entrepris d'éradiquer l'ecstasy, revendue 5 euros la pilule dans les milieux festifs. «Après infiltrations, nous avons une demi-douzaine de discothèques dans le collimateur», assure Christian Flaesch, directeur de la PJ parisienne. La majorité des fournisseurs interpellée par la brigade des stupéfiants est localisée sur les cités de Nanterre. Des descentes de «grande envergure» ne seraient pas à exclure.
Établir le blanchiment
Sur le plan géographique, une trentaine de secteurs ont été ciblés, notamment les Xe, XVIIIe, XIXe et XXe arrondissements, «en raison de leur mauvaise physionomie due à des trafics en coursprise , les policiers identifient les trafiquants avant de «passer au crible leur patrimoine et celui de leur famille». «Huit objectifs prioritaires ont été atteints en trois mois. Nous nous attaquons maintenant à plusieurs grosses cités, accueillant une pluralité de dealers , dans les XIXe et XXe arrondissements», confie-t-on au 36, quai des Orfèvres. Sachant que la majorité des revendeurs sont multirécidivistes, la PJ pourchasse les trafiquants condamnés et en fuite. Entre janvier et août dernier, pas moins de 338 d'entre eux ont ainsi été retirés du pavé parisien. Les traques du service de l'exécution des décisions de justice s'accentuent.
Rewmi.com