La chute vertigineuse du nombre d’adhérents au Mrap témoigne d'un vrai désaveu vis-à-vis de la ligne communautariste, victimaire et complaisante envers l'intégrisme voulue par Mouloud Aounit.

En 1998, il y avait 5 144 adhérents ; en 2007, il en reste 2 351. Le MRAP a donc perdu, en dix ans, 2 793 adhérents, c’est-à-dire plus de la moitié de ses effectifs.

Evolution du nombre d’adhérents entre 1995 et 2007


Source : prochoix.org




Nouvelle journée de rebondissements à la Société générale


Le 30 janvier était annoncé par certains comme le dernier jour de Daniel Bouton à la tête de la Société générale, selon certains observateurs. Il n’en est rien. Le conseil d’administration, à l’unanimité et contrairement à l’avis de Nicolas Sarkozy, a décidé de maintenir le responsable en poste. Sans doute a-t-il jugé, selon la formule de Philippe Pruvost, un administrateur, que «quand un navire coule, on ne jette pas le capitaine par-dessus bord».

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Daniel Bouton reste donc en place, mais sous surveillance: la banque a mis en place un comité de crise, présidé par Jean-Martin Folz, PDG de PSA Peugeot Citroën de 1997 à 2007, resté dans les esprits comme l’homme qui a redressé le groupe automobile. Par ailleurs, Daniel Bouton a déclaré ce mercredi que la banque avait procédé à six licenciements à la suite des pertes de 4,8 milliards d'euros.

Un débouclage rapide et secret

Pendant ce temps, les déclarations polémiques se poursuivaient tous azimuts, dans le cadre de l’enquête SocGen: le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, a lors de son audition devant la commission des Finances du Sénat estimé mercredi que «tous les contrôles permanents au sein de la Société générale» ne semblaient pas avoir «fonctionné comme ils auraient du». Christian Noyer a également déclaré avoir accepté le dimanche 20 janvier le principe d'un débouclage «rapide» et «secret» des positions prises par Jérôme Kerviel, dans le but d’assurer «la stabilité financière» et de «protéger les clients». La Société générale avait liquidé entre le lundi et le mercredi l'ensemble des engagements, perdant au final plus de 4,8 milliards d'euros et accentuant la chute des marchés boursiers en Europe.

Les déclarations du trader

Autres déclarations fracassantes, celles de Jérôme Kerviel qui, filtrant déjà mardi, ont été plus largement diffusées aujourd’hui. Il affirme que la banque était au courant de ses agissements, suivant le principe du «pas vu pas pris; pris, pendu». Ce mercredi, le domicile parisien de son frère a été perquisitionné.

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Parallèlement, le débat progresse sur l’avenir de la Société générale: rachat par un établissement français? OPA par un étranger? Démantèlement? Rien ne semble fixé, mais selon des rumeurs, le PDG Daniel Bouton se serait déclaré mercredi prêt à «étudier» une offre amicale de rachat, tout en réaffirmant sa position «d'indépendance». Une affirmation démentie par la Société générale.
Le gouvernement, quant à lui, affiche sa préférence pour un rachat par BNP-Paribas, ce qui permettrait à la banque de rester française.
En cette période d’incertitude, les jours à venir risquent d’être mouvementés: deux rassemblements de salariés sont déjà prévus jeudi contre le démantèlement.

Les rumeurs, en tous cas, dopent les titres de la banque: à la bourse, la Société Générale (+4,27% à 81,80 euros) a encore bondi en fin de séance, après son envolée de 10,42% mardi.


20 Minutes


Le peer-to-peer bientôt sous surveillance


La chasse au «piratage» s'organise. A la veille de l'ouverture du Midem, la société des producteurs phonographiques français (producteurs indépendants) a annoncé qu'elle venait d'obtenir de la Cnil l'autorisation de procéder à un traitement automatisé des infractions commises sur les réseaux P2P qui permettent d'échanger des fichiers numériques.

Cette nouvelle passée un peu inaperçue préfigure de ce qui est train de s'organiser pour surveiller ces réseaux. Car, autre indice, la société civile de producteurs phonographiques (syndicat des majors et d'indépendants) a obtenu la même autorisation en novembre.

Concrètement, les producteurs peuvent relever les adresses IP — l'identité numérique — des personnes téléchargeant illégalement des fichiers musicaux pour engager des poursuites au civil et au pénal. Une demande que la Cnil avait refusée jusqu'ici, arguant d'un danger dans la protection de la vie privée. Après un long bras-de-fer juridique, le Conseil d'Etat a fini par donner raison aux producteurs.

Ces décisions sont, pour le moment, d'ordre symbolique car il y a peu de chance que ce nouvel outil soit utilisé de suite. « Nous attendons la mise en place avant l'été de la haute autorité de lutte contre le téléchargement illégal qui nous permettra d'envoyer des messages d'avertissement », explique-t-on chez les producteurs indépendants qui ont regardé avec intérêt l'expérimentation menée par Warner aux Etats-Unis. La maison de disques a envoyé des messages aux internautes téléchargeant de manière illicite : selon elle, 70 % des internautes contactés ont arrêté de «pirater» après le premier message, et 90 % après le second.



20 Minutes


Les cendres funéraires ont désormais un statut officiel


Les cendres funéraires méritent «respect, dignité et décence». Une affirmation qui, après plusieurs cas de dérapages, méritait d’être gravée dans la loi. La commission des Lois de l'Assemblée nationale a adopté mercredi une proposition de loi, votée par le Sénat en juin 2006, qui confère un statut juridique aux cendres des défunts. Elle dote ainsi la France, seul pays européen sans législation spécifique, d’un texte qui lui manquait.
 
Trois destinations
 
Le texte du sénateur PS Jean-Pierre Sueur prévoit trois destinations pour les cendres: urne placée dans un cimetière, dispersion dans un «jardin du souvenir» ou dissémination en pleine nature. Mais, en mars dernier, le gouvernement a publié un décret autorisant notamment la conservation des urnes funéraires à domicile, en contradiction avec la proposition de loi. Jean-Pierre Sueur avait alors vivement protesté contre ce décret qui autorise les sites cinéraires privés, demandant son annulation et la poursuite du processus législatif.

En février 2006, Brice Hortefeux, alors ministre délégué à l'Aménagement du territoire, avait lancé les premières pistes de réflexion sur un projet de loi.

Philippe Gosselin (UMP), rapporteur du texte, a souligné mercredi en commission des Lois l'accroissement du recours aux crémations qui, de 5.000 en 1979, sont passées à 130.000 en 2007 (soit 27% des défunts). Il a précisé qu'on devrait atteindre «40 % de crémations dans les années à venir».
 
La commission des Lois a adopté 27 amendements pour supprimer la création d'une commission départementale funéraire, abaisser le seuil d'obligation d'implantation d'un site cinéraire pour les communes de 10.000 habitants à 20.000 habitants et supprimer l'obligation de normes esthétiques pour les cimetières. L'UMP a voté pour le texte, tandis que les députés PS se sont abstenus, regrettant notamment l'adoption de certains amendements.