Cariatides de l'un des frontons de la Cour d'Assises de Paris.

L'accusé, Kamel Mouzaoui, encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

Fin août 2008, Marine T., 22 ans, est retrouvée morte dans son appartement de Maisons-Alfort (Val-de-Marne) après avoir été victime, selon l'enquête, d'un "véritable acharnement": 22 plaies au couteau sont relevées sur le corps de cette étudiante sans histoires.

C'est la fin de l'été, la jeune femme vient de faire une rencontre et de prendre une décision: mettre un terme à la relation "instable" qu'elle entretient avec un serveur de restaurant dénommé Kamel Mouzaoui. La séparation est "houleuse", selon l'enquête.

Très vite, les soupçons se tournent vers ce jeune homme décrit comme "impulsif", qui a quitté la région parisienne au lendemain du meurtre.

Interpellé à Lyon, ses déclarations sont contradictoires et son apparence métamorphosée: son crâne et ses sourcils sont entièrement rasés. Connu pour de petits délits, il passe aux aveux en garde à vue.

La veille du meurtre, explique-t-il, il a bu, pris des médicaments et s'est rasé le crâne et les sourcils. Et le lendemain, il s'est rendu chez Marine T. avec un couteau de chasse avec lequel il songeait, dit-il, à se suicider.

Mais après une brève discussion, il a porté les premiers coups de couteau sur son ex-compagne puis, paniqué, l'a plaquée au sol avant de redoubler de violence jusqu'à la mort.

Il a ensuite déshabillé la victime, lui a coupé ongles et cheveux avant de traîner le corps dans la baignoire dans laquelle il a notamment versé du white spirit. Il a également pris soin de nettoyer méticuleusement le sol.

Ce comportement atteste d'"une parfaite maîtrise de lui-même" et n'avait qu'un seul but: "effacer ses empreintes et rendre plus difficile son identification", a conclu l'instruction.

Le verdict est attendu vendredi.

 

AFP