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19 décembre 2010 7 19 /12 /décembre /2010 18:32

L'ex-procureur du Tribunal pénal international (TPI) Carla del Ponte a salué vendredi le rapport de Dick Marty en rappelant dans un quotidien helvétique qu'elle avait également évoqué la question d'un trafic d'organes de prisonniers en Albanie dans un livre publié en 2008.


AFP | 17.12.2010 | 14:27

L'ex-procureur du Tribunal pénal international (TPI) Carla del Ponte a salué vendredi le rapport de Dick Marty en rappelant dans un quotidien helvétique qu'elle avait également évoqué la question d'un trafic d'organes de prisonniers en Albanie dans un livre publié en 2008.

"M. Marty confirme et élargit ce que j'ai déjà dit il y a deux ans dans mon livre", a expliqué Mme Del Ponte au journal alémanique Tages-Anzeiger.

"Ce qui s'est passé au Kosovo et dans le nord de l'Albanie est tellement horrible qu'il faut faire une enquête approfondie", a-t-elle ajouté, remerciant le Conseil de l'Europe "pour son travail".

Mardi, le Suisse Dick Marty, du Conseil de l'Europe, a publié un rapport accusant des responsables de l'UCK, le mouvement indépendantiste kosovar albanais à la fin des années 90, de s'être livrés à un trafic d'organes prélevés sur des prisonniers serbes, qui auraient été détenus au Kosovo puis conduits en Albanie en 1999 et 2000.

Ce groupe, identifié comme celui de "la Drenica", était dirigé à l'époque par l'actuel Premier ministre kosovar Hashim Thaçi. Ce dernier a riposté jeudi en qualifiant le rapport de "scandaleux".

Mme Del Ponte a rappelé vendredi qu'elle avait elle-même enquêté sur la question dans le cadre du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) de La Haye.

Elle a raconté être allée avec son équipe dans la maison du nord de l'Albanie où les crimes présumés "ont été commis".

"Nous y avons trouvé des traces de sang et y avons vu des vêtements tâchés de sang. C'était la preuve qu'il y avait pu y avoir des interventions chirurgicales", a-t-elle ajouté.

L'ancienne procureur, désormais ambassadeur de la Suisse en Argentine, avait commencé à accumuler, selon elle, des photos, rapports mais aussi eu des informations de témoins visuels soutenant les soupçons d'un trafic d'organes.

Ces éléments "montraient que quelque chose avait été fait non à des animaux mais à des humains", a encore expliqué Mme Del Ponte, faisant également état de "preuves" concernant l'existence d'un charnier de victimes en Albanie.

Mais elle n'a jamais pu aller au bout de son enquête et ouvrir une procédure judiciaire, a-t-elle assuré, son équipe en ayant été empêchée par des responsables albanais. De plus, son mandat ne couvrait pas l'Albanie, a-t-elle ajouté.

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