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27 novembre 2009 5 27 /11 /novembre /2009 12:09
Antoine Blanchard/Fabrice Roure

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Antoine Blanchard/Fabrice Roure

 

 

Aujourd'hui débute la 5e édition du Festival du film gay et lesbien à Saint-Étienne, présidé par Antoine Blanchard
Pourquoi avoir lancé un Festival du cinéma gay et lesbien à Saint-Étienne ?

Ce type de manifestation n'est pas anodin sur l'évolution des mentalités en général, et des lois en particuliers.


C'est une manifestation festive ou militante ?

Les deux. Le cinéma s'adresse plus spécifiquement aux cinéphiles. Le Méliès et Le France, deux structures dédiées à l'art et essai, projettent des films rares ou des courts-métrages, qui invitent à la réflexion. Et sont proposées des manifestations plus festives, comme Opération du Saint-Esprit, une comédie de la troupe parisienne des Emplumés vendredi à l'Opéra-Théâtre, ou la soirée de samedi au Zénith.


Qui est le public ?

Tout le monde, homo ou hétéro pour l'essentiel trentenaires ou quadragénaires. Pour cibler les plus jeunes, on organise pour la 3e année consécutive, une séance ciné-débat pour les lycéens afin de battre en brèche la discrimination. Même si la lutte contre l'homophobie figure dans les programmes scolaires, les suicides chez les jeunes gays sont treize fois plus nombreux que chez les hétéros.


Les habitués reviennent chaque année ?

Oui. De quelques centaines, la première année, on a atteint 1 600 entrées en 2008 et on espère dépasser le chiffre de 2 000 cette année.


Vous couplez le festival avec les premières assises nationales du cinéma gay et lesbien. De quoi s'agit-il ?

Nous allons en effet accueillir les représentants de 12 festivals identiques au nôtre. L'idée est de faire des états généraux pour mutualiser nos compétences et échanger sur nos difficultés. C'est une grande fierté que ce soit à Saint-Étienne et non à Paris.


Qui est à l'initiative de ces deux événements?

C'est l'association Face-à-Face qui pilote l'ensemble. Lancée en 2006. elle est le référent officiel des homosexuels, puisque dans le département Inter LGBT (Lesbien, Gay, Bi et Trans) n'est pas présent. Elle organise des événements culturels liés à l'homosexualité.


Une association pour lutter contre l'homophobie est primordiale dans une ville de province comme Saint-Étienne ?

Je ne pense pas qu'il y ait plus d'homophobie à Saint-Étienne qu'à Paris. Les gens sont ici conviviaux, mais le problème, c'est plus de l'ignorance. Pourtant, leur boulanger, leur garagiste, leur collègue de travail sont peut-être homos, comme l'est 10% de la population. Le but de notre association n'est donc pas de revendiquer l'homosexualité, mais de lui donner de la visibilité. 

 

Le Progrès

 

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