Antoine Blanchard/Fabrice Roure
Ce type de manifestation n'est pas anodin sur l'évolution des mentalités en général, et des lois en particuliers.
Les deux. Le cinéma s'adresse plus spécifiquement aux cinéphiles. Le Méliès et Le France, deux structures dédiées à l'art et essai, projettent des films rares ou des courts-métrages, qui invitent à la réflexion. Et sont proposées des manifestations plus festives, comme Opération du Saint-Esprit, une comédie de la troupe parisienne des Emplumés vendredi à l'Opéra-Théâtre, ou la soirée de samedi au Zénith.
Tout le monde, homo ou hétéro pour l'essentiel trentenaires ou quadragénaires. Pour cibler les plus jeunes, on organise pour la 3e année consécutive, une séance ciné-débat pour les lycéens afin de battre en brèche la discrimination. Même si la lutte contre l'homophobie figure dans les programmes scolaires, les suicides chez les jeunes gays sont treize fois plus nombreux que chez les hétéros.
Oui. De quelques centaines, la première année, on a atteint 1 600 entrées en 2008 et on espère dépasser le chiffre de 2 000 cette année.
Nous allons en effet accueillir les représentants de 12 festivals identiques au nôtre. L'idée est de faire des états généraux pour mutualiser nos compétences et échanger sur nos difficultés. C'est une grande fierté que ce soit à Saint-Étienne et non à Paris.
C'est l'association Face-à-Face qui pilote l'ensemble. Lancée en 2006. elle est le référent officiel des homosexuels, puisque dans le département Inter LGBT (Lesbien, Gay, Bi et Trans) n'est pas présent. Elle organise des événements culturels liés à l'homosexualité.
Je ne pense pas qu'il y ait plus d'homophobie à Saint-Étienne qu'à Paris. Les gens sont ici conviviaux, mais le problème, c'est plus de l'ignorance. Pourtant, leur boulanger, leur garagiste, leur collègue de travail sont peut-être homos, comme l'est 10% de la population. Le but de notre association n'est donc pas de revendiquer l'homosexualité, mais de lui donner de la visibilité.
Le Progrès