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22 mai 2013 3 22 /05 /mai /2013 09:29

ripvenner.jpgQuel geste ! Quelle grandeur ! Faisant suite à la stupéfaction et à une grande tristesse, c’est immédiatement ce à quoi nous avons pensé lorsque nous avons appris, en ce 21 mai 2013, l’annonce du suicide de Dominique Venner.

Le geste en lui-même est très parlant et répond à une certaine logique pour qui connait un minimum les écrits de celui qui était véritablement, pour nous au Cercle Non Conforme, un de nos maîtres à penser. Dominique Venner s’est donné la mort dans un lieu hautement symbolique de l’histoire de France et du génie européen : la cathédrale gothique de Notre-Dame de Paris. Grand connaisseur des armes à feu, c’est avec l’une d’entre elles qu’il s’est tiré une balle dans la bouche…

Dominique Venner a suivi en cela ses idées. Il était un grand Européen, conscient et affecté de la décadence actuelle de son continent. Pour lui, ce terrible déclin n’était pas inéluctable, l’Europe étant « en dormition »… Cette « dormition » se révélant au fil du temps peut être plus profonde qu’on ne le pensait, l’ « historien contemplatif » qu’il était s’est certainement résolu à passer à l’acte. Pourquoi ? Car ce suicide n’est pas l’œuvre d’un "dérangé" ou d'un "désespéré" comme le pensent certains, il est un acte de protestation héroïque contre le monde moderne, contre cette Europe actuelle dégénérée et coupée de ses racines, négation totale de ce qu’elle est réellement. C’est un acte, pour nous Français, que nous devons considérer de la même manière que les Japonais considèrent le suicide de Mishima. C’est une mort digne, désintéressée, grandiose quelque part, romaine en un mot. Dominique Venner rejoint ici Lucrèce, Caton le Jeune et Publius Spendius mais aussi tant d’autres grands personnages de notre histoire dont le suicide fut une protestation contre le délitement de leur époque : pensons en premier lieu à Drieu la Rochelle.

Il l’écrivait lui-même dans sa dernière lettre : « Je me sens le devoir d’agir tant que j’en ai encore la force. Je crois nécessaire de me sacrifier pour rompre la léthargie qui nous accable. Je choisis un lieu hautement symbolique, que je respecte et j’admire. Mon geste incarne une éthique de la volonté. Je me donne la mort pour réveiller les consciences assoupies. Alors que je défends l’identité de tous les peuples chez eux, je m’insurge contre le crime visant au remplacement de nos populations. »

Nous l’avons dit, Dominique Venner était (et restera) pour nous une source d’inspiration infinie, tant de par ses réflexions historico-culturelles que par sa vision du militantisme politique. Lui qui avait abandonné celui-ci pour voguer vers d’autres cieux depuis des décennies, il a mis fin à sa vie par l’acte militant par excellence : le sacrifice. Le côté tragique de son choix ne fait qu’en renforcer la portée et la fierté qui brûle en nous d’avoir comme guide un tel homme.

Le Cercle Non Conforme


Note du C.N.C.: Toute reproduction éventuelle de ce contenu doit mentionner la source.

http://cerclenonconforme.hautetfort.com/archive/2013/05/21/la-mort-d-un-samourai-d-occident.html

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