Louis Aliot aurait déposé le nouveau nom le 12 janvier.
D’ici les législatives du mois de juin, et après son très bon score au premier tour de l’élection présidentielle (17,9%), le Front National de Marine Le Pen envisage de changer de nom et de s’appeler L’Alliance pour un rassemblement national. Selon le site de l'Institut national de la propriété industrielle, cette marque a été déposée auprès de lui par Louis Aliot, vice-président du FN, le 12 janvier. Cette démarche, est rapportée par le site d'actualité économique challenges.fr, et confirme la volonté de "dédiabolisation" du FN entreprise par Marine Le Pen.
"Faire péter l'UMP"
Devenir la grande force de droite, "la seule et véritable opposition à la gauche ultra-libérale, laxiste et libertaire", détrôner l'UMP, récupérer l'aile droite du parti majoritaire..., il est vrai Marine Le Pen ne manque pas d'ambitions. Fort de son résultat de dimanche, le parti semble s'être rassemblée derrière sa présidente pour faire "péter l'UMP", selon les mots de Bruno Bilde, chef de cabinet de Madame Le Pen.
Dans le camp sarkozyste, on sait que les lendemains seront difficiles en cas de défaite le 6 mai. Du coup, on drague sans hésiter les électeurs du Front, on affirme les "entendre" et les "comprendre", et on adopte les thèmes chers à l'extrême droite. Si ce n'est en 2007, la tactique n'a jamais vraiment payé, mais les électeurs de Marine Le Pen sont la seule planche de salut possible pour Nicolas Sarkozy. Ce matin, devant la presse, Nicolas Sarkozy n'a pas hésité à rappeler que le vote FN n'était pas "répréhensible" et que Marine Le Pen était "compatible avec la République". Il faut "prendre des engagements suffisamment précis pour que les électeurs (du FN) sachent qu'on a compris leur message et qu'ils aient la certitude qu'ils seront tenus" a-t-il encore ajouté.
Belga 24/04/2012
