Samedi après-midi, une dame de 85 ans était grièvement blessée à la gorge ...
par un individu muni d'une arme blanche alors qu'elle attendait patiemment le bus à quelques centaines de mètres de l'Usine, haut lieu commercial roubaisien particulièrement fréquenté le week-end.
C'est vers 16 heures, alors que plusieurs personnes attendaient un bus de la ligne 25 à l'arrêt Motte, situé à l'intersection des avenues Salengro et Motte que la vieille dame s'est effondrée après qu'un passant lui eut donné un coup de lame. Un geste apparemment gratuit et opéré tout en marchant nonchalamment, au point que les autres personnes attendant le bus ne se sont rendu compte de l'agression que lorsque la vieille dame s'est effondrée à leurs côtés.
Souffrant d'une plaie de sept centimètres à la gorge, la victime avait été secourue par les pompiers et les médecins du SAMU avant d'être hospitalisée. Ses jours ne sont heureusement pas en danger, la lame utilisée n'ayant occasionné que des blessures superficielles.
Quant à l'agresseur, il s'était volatilisé juste après les faits. Ne disposant que d'un signalement, les services de police avaient lancé un appel à témoins dans nos colonnes (notre édition d'hier).
Parallèlement, la brigade de répression des affaires violentes du commissariat central de Roubaix s'est rapidement intéressée aux personnes souffrant de troubles psychiatriques étant susceptibles d'engendrer de tels actes de violence gratuite.
C'est ainsi que les enquêteurs ont découvert qu'un individu ayant effectué plusieurs séjours en milieu psychiatrique résidait dans un immeuble tout proche de l'arrêt de bus. L'homme, connu par le voisinage comme un « excité », s'était déjà illustré par des dégradations et des violences mais jamais par des agressions de l'ampleur de celle qui a été commise samedi. C'est là que ce Roubaisien âgé de 56 ans a été interpellé hier en fin de matinée. À son domicile, les policiers ont trouvé un costume correspondant à celui décrit par les témoins du drame ainsi que plusieurs lames de rasoir encore tachées de sang.
L'homme, qui n'avait aucun mobile pouvant justifier une telle agression, a été interné dans un hôpital psychiatrique.
La Voix du Nord mercredi 30.06.2010
