20 mai 2007
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La 3e journée internationale contre l'homophobie demain donnera lieu à de multiples manifestations alors que certains pays condamnent encore à mort les personnes homosexuelles
Dix-sept mai 1990 : l'Organisation mondiale de la santé (OMS) retire l'homosexualité de la liste des maladies mentales, « mettant fin à plus d'un siècle d'homophobie médicale », raconte Louis-Georges Tin, président du comité Idaho (International day against homophobia), et initiateur de cette journée de l'homophobie.
Implantée dans une cinquantaine de pays, l'association a pris comme mot d'ordre de cette nouvelle édition « non à l'homophobie, oui à l'éducation », et compte sur des initiatives locales pour faire avancer cette cause.
Si en France ou au Québec des débats et colloques sont possibles, dans certains pays le 17 mai sera fêté sur internet via des blogs comme ça a déjà été le cas en Iran. En Russie, la Gay Pride de 2006 avait été troublée par des d'extrémistes de droite mais elle aura de nouveau lieu cette année, un peu plus tard, le 27 mai.
A travers le monde, 75 pays pénalisent encore l'homosexualité, opérant parfois une distinction entre les lesbiennes qui peuvent être tolérées et les gays, systématiquement condamnés. Dans neuf pays (Mauritanie, Nigeria, Soudan, Afghanistan, Pakistan, Iran, Arabie Saoudite, Emirats arabes unis et Yémen), le crime d'homosexualité est passible de la peine de mort.
« La tendance générale n'est pas à l'amélioration », s'inquiète M. Tin pour qui « l'homophobie est devenue un enjeu politique parce qu'on assiste à une émergence internationale des mouvements LGBT (lesbiens, gays, bi et transsexuels) et que les communications permettent une mise en réseau ».
En Europe, continent où la reconnaissance est la plus avancée, les opposants à l'égalité des droits donnent régulièrement de la voix. En Italie, le projet de loi du gouvernement Prodi qui reconnaîtrait les unions civiles a provoqué une levée de boucliers et mis des centaines de milliers de catholiques dans la rue samedi à Rome lors d'une manifestation soutenue par le Vatican.
Violences homophobes
Par ailleurs, en mars, le ministre de l'Education polonais, Roman Giertych, avait annoncé des mesures de répression contre les personnes LBGT participant à des activités d'enseignement. Le climat n'est pas nouveau : en moins d'un an, le Parlement européen a adopté deux résolutions (juin 2006 et avril 2007) dénonçant le développement de violences homophobes en Europe et notamment en Pologne. Dans le dernier texte, les députés ont réitéré l'invitation faite aux Etats membres de « proposer des dispositions visant à mettre fin aux discriminations » qui touchent les couples de même sexe et appelé à une « dépénalisation mondiale de l'homosexualité ».
Le Progrès.fr
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