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16 janvier 2008 3 16 /01 /janvier /2008 10:04


Pas de pause dans les licenciements d'informaticiens
Le Munci s'est procuré auprès des Assedic les chiffres en France. Malgré une conjoncture favorable, le nombre de licenciements demeure élevé.

Bertrand Braux , 01net., le 07/01/2008 à 17h10

L'excellente santé du secteur informatique et ses nombreux recrutements font régulièrement les grands titres de nos colonnes. Pourtant, ce dynamisme cache une autre réalité, beaucoup moins glorieuse : celle du nombre de licenciements dans la filière, qui reste élevé. Depuis quelques années, le Munci (Mouvement pour une union nationale et collégiale des informaticiens) se procure auprès des Assedic les chiffres des licenciements d'informaticiens en France, ayant donné lieu à une entrée en indemnisation.

En 2006, les Assedic ont ainsi répertorié 9 725 licenciements contre 10 523 en 2005, 11 591 en 2004 et 18 328 en 2003. « Malgré les difficultés de recrutement dont on nous parle tous azimuts, le taux de licenciements se stabilise autour de 3 % (2,93 exactement en 2006, contre 3,3 % en 2005). Il est supérieur au taux de licenciement tous secteurs confondus en France, qui est de 2,76 %. Et encore, nous considérons que ces chiffres sont des minima puisque ils ne prennent pas en compte la plupart des départs négociés qui sont souvent des licenciements déguisés et ne donnent pas lieu à l'indemnisation chômage, ni les salariés licenciés qui ont retrouvé un poste avant d'être entrés en indemnisation chômage du fait des périodes de carence », argumente Régis Granarolo, président du Munci.

Plus de 7 000 licenciements pour motif personnel

Plus inquiétant encore, sur les 9 725 licenciements recensés en 2006, près de 3/4 d'entre eux soit 7 095 sont des licenciements pour motif personnel (licenciement pour faute grave, pour inaptitude, pour cause réelle et sérieuse, etc.) et seulement un quart d'entre eux soit 2 630 sont des licenciements économiques. Si ces derniers sont en baisse assez nette depuis 2004, les licenciements pour motif personnel sont stables, quant à eux, depuis 3 ans. « Nous estimons qu'environ 2/3 des licenciements pour motif personnel sont des licenciements abusifs : refus de mission en cas de mission inadaptée ou inférieure à ses compétences, ou bien refus de mobilité en cas de mission imaginaire à l'autre bout de la France », indique Régis Granarolo.

 

 

Coup d'envoi pour l'appel aux informaticiens étrangers


Selon Les Echos, les préfectures sont désormais autorisées à délivrer des autorisations de travail aux étrangers exerçant des professions dites « en tension », comme les informaticiens.

Bertrand Braux , 01net., le 04/01/2008 à 16h30

Selon le quotidien économique Les Echos, la circulaire sonnant le départ de l'immigration économique a été envoyée le 20 décembre dernier aux préfectures : celles-ci sont désormais autorisées à délivrer des autorisations de travail aux étrangers exerçant des métiers rencontrant des difficultés de recrutement. En particulier, le ministère de l'Immigration a recensé depuis plusieurs semaines une trentaine de métiers dit « en tension », pour lesquels des postes sur le territoire national Français pourront êtres proposés à des étrangers issus de pays tiers, c'est-à-dire hors Union européenne. Parmi ces professions, on peut trouver celle d'informaticien d'exploitation, valable dans seulement quelques régions. Mais six d'entre elles sont valables pour l'ensemble des régions de France métropolitaine et notamment celle « d'informaticien d'étude », et « d'informaticien expert ». Par ailleurs, une seconde liste de 150 métiers, pour beaucoup, peu qualifiés (cuisinier, serveur, ouvrier du béton, agent d'entretien, etc.) a également été définie, mais celle-ci s'adresse aux ressortissants des pays de l'Union européenne soumis à des dispositions transitoires (Bulgarie, Estonie, Lettonie, Lituanie, Hongrie, Pologne, République tchèque, etc.) « en application du principe de préférence communautaire ».

Alors que les prévisions de recrutement pour le marché de l'emploi informatique en 2008 atteignent celles de l'âge d'or des années 2000, la pénurie d'informaticiens ne touchent que certains profils (spécialistes Java, J2EE, .net, etc.). Parallèlement, il y avait encore en juin dernier selon la Dares, 35 500 professionnels de l'informatique au chômage soit environ 7 % de la population des informaticiens français.

(1) Dares : direction de l'animation de la recherche des études et des statistiques, sous la tutelle du ministère du Travail

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