Heinz-Christian Strache, chef du Parti autrichien de la Liberté, a expliqué que le groupe combattrait pour une "Europe fédérale des patries" et contre le contrôle centralisé de Bruxelles.
"Patriotes de tous les pays européens, unissez-vous", a lancé M. Strache lors d’une conférence de presse à Vienne à laquelle assistaient notamment le Français Jean-Marie Le Pen, président du Front National et les dirigeants des mouvements d’extrême droite flamand, Vlaams Belang, et bulgare, Ataka.
Soulignant que l’Europe doit se protéger de "l’islamisation", il a expliqué qu’ils espéraient lancer le nouveau parti le 15 novembre mais qu’il leur fallait pour cela le soutien de sept formations de l’Union européenne, trois de plus que ce dont ils disposent.
Cela dit, l’objectif est d’incorporer 10 autres partis, a poursuivi Heinz-Christian Strache, tout en excluant de coopérer avec le Parti national démocrate allemand NPD.
M. Strache, qui avait qualifié l’an dernier l’islam de "système totalitaire", a déclaré que la vision du nouveau parti était tournée vers les traditions chrétiennes de l’Europe et englobait des pays non membres de l’UE tels que la Serbie et la Russie, mais pas la Turquie, qui souhaite adhérer à l’UE.
"Nous respectons toutes les autres cultures, mais nous aimons avant tout notre propre culture. Nous voulons une Europe qui assume sa responsabilité sociale, pas une Europe qui encourage cette folie de mondialisation", a affirmé le chef de l’extrême droite autrichienne.
Cette tentative d’un nouveau groupe intervient après l’éphémère apparition, l’an dernier au Parlement européen, d’un bloc d’extrême droite appelé Identité, Tradition et Souveraineté (ITS). L’ITS s’est dissout le 14 novembre à la suite du départ des députés roumains dénonçant des propos jugés hostiles à la Roumanie tenus par la députée italienne Alessandra Mussolini.
Le nouveau groupe est opposé aux tentatives de sécession du Kosovo de la Serbie, qui ont été "encouragées par les Etats-Unis".
SDA-ATS