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13 juin 2009 6 13 /06 /juin /2009 15:23
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8 juin 2009 1 08 /06 /juin /2009 14:44
L'installation de l'artiste Bruce Nauman au pavillon américain.

REUTERS/Tony Gentile

L'installation de l'artiste Bruce Nauman au pavillon américain.

 

 

La 53e édition de la Biennale de Venise n'est pas à la hauteur de ses promesses. Le parcours se révèle décevant et donne une impression de confusion et de déjà vu. Reportage.

On espérait des étincelles, des utopies, des révélations.  Mais est-ce l'effet de la morosité ambiante ou, plus prosaïquement d'un manque de moyens financiers ? la Biennale de Venise s'est  montrée, pour sa 53e édition, bien ennuyeuse. Parmi la centaine de manifestations dévolues à l'art contemporain, elle est pourtant la plus prestigieuse, continuant, malgré son âge respectable, à décrypter l'air du temps, révéler les talents, faire et défaire les réputations. Cette année, plus encore peut-être que d'habitude,  elle s'annonçait pourtant prometteuse car, en dépit de la crise et des krachs, elle affichait une bonne santé, avec toujours davantage d'espaces et un nombre record de participations nationales : 77, quatre de plus qu'en 2007...

L'exposition internationale, menée par Daniel Birnbaum, 46 ans, philosophe et critique d'art suédois - le plus jeune directeur de l'histoire de la Biennale - interpellait par son intitulé : " Construire des mondes ". Un thème porteur d'espoir par ces temps d'interrogation. Les pavillons nationaux, dont certains alignaient des têtes d'affiche, aiguisaient tout autant la curiosité. Que peuvent bien nous dire ces stars, le Britannique Steve McQueen,   l'Américain Bruce Nauman, le Canadien Mark Lewis, sur l'état de notre planète ?

Un parcours ennuyeux

Des Giardini à l'Arsenal, le parcours s'est avéré décevant, en donnant une impression de confusion et de déjà vu. Trop d'installations fourre-tout rivalisant de gigantisme, trop de vidéos construites sur des formules identiques : des images grand format projetées selon des rythmes différents, et obéissant aux mêmes effets de ralentis et de gros plans.

L'enfilade des salles de l'Arsenal, qu'occupent les 90 artistes choisis par Daniel Birnbaum, originaires des îles Samoa, du Bénin  ou de Chine, est apparu particulièrement fastidieux. Les oeuvres se succèdent sans logique ni parti pris. Impossible de saisir l'intention du commissaire, si ce n'est sa volonté d'abolir les frontières géographiques de l'art , trop « euro-centré » à son goût.

Du côté des pavillons, on a semblé oublier que la vocation de la Biennale ne consiste pas seulement à mettre en compétition des scènes artistiques nationales et encore moins à épouser les lois du marché, mais surtout à révéler l'actualité. Star parmi les stars, le conceptuel Bruce Nauman, dont la prestation était particulièrement attendue, s'est contenté d'exposer des vidéos, installations, sculptures et néons, datant de ces trente dernières années, pour réaliser un assemblage morbide, au final peu enthousiasmant.

De même pour Miquel Barcelo, artiste le plus important de la péninsule ibérique. Il a réuni dans le pavillon espagnol, ses tableaux telluriques, sous  forme d' une mini rétrospective, comme s'il s'agissait d'un accrochage de galerie. 



Les oeuvres de l'Espagnol Miquel Barcelo au pavillon espagnol. Découvrez les oeuvres des pavillons de la Biennale de Venise.

AFP

 

Les oeuvres de l'Espagnol Miquel Barcelo au pavillon espagnol. Découvrez les oeuvres des pavillons de la Biennale de Venise.

Le vidéaste Steve Mc Queen a joué le jeu, en créant un film intitulé « Giardini ». L'idée, simple, est excellente : que se passe-t-il dans ces fameux Giardiani, une fois désertés par la Biennale ? Mais le traitement, trop insistant, trop redondant, trop prétentieux, ne convainc pas. Les Italiens ont choisi la méthode forte, en  convoquant une quinzaine de plasticiens, qui, par des installations clinquantes et des tableaux tapageurs, semblent saluer le style  bling bling cher à l'ère berlusconienne.

Quant aux Emirats Arabes Unis, ils ont profité de leur première participation à la Biennale pour exposer les maquettes des mirifiques projets architecturaux de Dubaï et d'Abou Dhabi, confondant leur présence avec une opération de relations publiques... 

Faut-il donc fuir la Biennale de Venise?

On peut quand même y faire des rencontres intéressantes.  Quelques pavillons retiennent l'attention, par les problématiques qu'ils développent. Le français, transformé en scène révolutionnaire, soulève la question de la désillusion de notre époque. Le russe, dans lequel coulent sang et pétrole, met en lumière de façon spectaculaire, les conflits internationaux du moment. Quant au pavillon polonais, il s'interroge, dans un jeu d'ombres chinoises, sur le statut des  immigrés.

Dans l'Arsenal, des oeuvres frappent aussi. Comme  l'installation de la Brésilienne Lygia Pape, décédée en 2004, faite d'immatériels fils d'or tendus dans la pénombre, d'une extrême sensibilité. Les étranges mandalas du Tibétain Gonkar Gyatso, constitués de centaines de stickers, de minuscules photos et de coupures de journaux, jouent double jeu, cachant sous leur aspect  décoratif, des messages d'ordre politique. Et le village imaginaire constitué par le Camerounais Pascale Marthine Tayou, éclate par sa vitalité. Les cases sur pilotis, les fétiches grimaçants, associés à des vidéos, parlent, simplement, du quotidien. Comme on l'a trop oublié dans cette Biennale, l'art peut aussi être affaire d'engagement et d'émotion.

 

Biennale de Venise. Jusqu'au 22 novembre.
www.labiennale.org
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7 juin 2009 7 07 /06 /juin /2009 19:14
Sous ce titre presque anodin, ce docteur ès lettres, spécialiste de la langue gauloise, produit une synthèse extrêmement étendue sur le sujet : 3 à 4000 noms de lieux sont aujourd’hui inventoriés en France, ce qui montre selon lui que « notre carte de France est en partie écrite en gaulois ».
Les chapitres du livre traitent en priorité d’une des spécialités de nos ancêtres : la guerre. Ainsi, le premier chapitre s’intitule « les raisons des combats », et les suivants, « l’équipement militaire », « la guerre de défense », « la guerre d’attaque » et « la Gaule des combats ».

 


Il est agrémenté de listes de toponymes où l’on retrouve les correspondances entre les noms des tribus et celles de notre actuelle géographie : les Andecavi sont ainsi les ancêtres des Angevins, Les Rèmes habitent la région de Reims, les Petrocori la région de Périgueux.
Les cartes proposées sont encore plus surprenantes par leur correspondance avec les actuelles frontières des départements, pourtant si décriés par les milieux identitaires : ainsi, la cité des Cénomans correspond-elle peu ou prou aux limites de la Sarthe, celle des Turons à celles de l’Indre-et-Loire. Certaines régions (et anciennes provinces) se retrouvent elles aussi : le Limousin et ses trois départements se superposent aux frontières de la cité des Lémoviques, l’Auvergne correspond à la cité des Arvernes.


De nombreux toponymes sont inventoriés : ainsi, « randa » désigne une limite, une fontière : il donne une foule de noms  de lieux, tels que Eygurande, Randon, Chamarandes, Néronde ou Ingrandes. Nombreux sont ceux, comme nous le disions plus haut, liés à la guerre ou tout du moins à l’état quasi permanent de belligérance : les troupes de combat appelées « Catuslogues » donnent Châlons (en Champagne) ; la racine « vic » désignant les combattants donnent Evreux (Ebro-vici) ou Limoges (Lemo-vici) ; les Boïens (pays de Buch) sont les « frappeurs », les Calètes (pays de Caux) les « durs ». Lacroix nous explique que « dans les sociétés indo-européennes, le roi est – doit être – riche.  A la guerre, il touche une large part du butin ; mais en même temps, il lui faut être nourricier. Le roi, le chef gaulois, se devait d’assurer la richesse à son peuple ; l’action guerrière y pourvoira. Le thème celtique rix qu’on reconnaît dans le nom des rois et chefs gaulois (dont bien sûr Vercingétorix) s’est transmis au germanique, qui l’a redonné ensuite au français riche ; la superposition des sens est éclairante sur les motivations guerrières des peuples antiques, et en particulier gaulois. »
Le vêtement gaulois nous est quasiment familier : galoches, braies et saies sont des termes encore utilisés au début du xx° siècle.


Leurs armes jouent un grand rôle dans la vie des cités au point de participer à la désignation de certains peuples : les cornes des casques donnent les Carnutes (de Chartres) ou les Slovènes de Carnium (aujourd’hui Kranj).
Le bouclier est désigné par le « radical celtique tal-, désignant étymologiquement ce qui est plat. On trouve à son origine un thème indo-européen *tel- appliqué à des surfaces planes : sanskrit talam, surface, paume ; vieux-slave tilo, pavé, sol ; lituanien pa-talos, lit ; grec telia, table à jouer ; latin tellus, terre. Cette base est bien représentée dans les langues celtiques : vieil irlandais talam, terre ; gallois, cornique, breton tal, front (…). Le sens éthymologique du thème gaulois est parfaitement justifié : à la différence des boucliers grecs et romains, de forme enveloppante, le bouclier celtique se caractérisait par sa surface quasiment plane. » Quel exemplaire démonstration de la parenté des peuples issus du fond commun indo-européen ! Et cette racine participe à des anthroponymes pleins de poésie : Actalus, grand bouclier ; Cassitalos, bouclier d’airain ; Argiotalus, bouclier d’argent, etc…ainsi qu’à des toponymes : Talais, Talazac, Tailly. Le bouclier plat des Celtes est devenu aujourd’hui la pacifique « taloche » des maçons…seule la gifle appliquée sur la figure avec le plat de la main, peut encore évoquer la lointaine époque des guerres héroïques : n’hésitez donc pas à en user contre vos adversaires, car il est bon que les traditions se maintiennent…


Le terme français de glaive doit être relié selon toute vraisemblance à un très ancien radical celtique (…) cladi (…) vieil irlandais claideb et irlandais claioimh, épée ; moyen-gallois cledy (…) breton kleze. L’écossais moderne claidheamb employé avec l’adjectif « mor », grand, a fait naître l’anglais « Claymore » ; c’est la grande épée d’Ecosse, à lame  longue et large, popularisée en France au XIX° siècle pour les besoins du folklore celte (La harpe du barde ne se marie qu’au fracas des claymores et aux mugissements des tempêtes, écrit dans un style fort caricatural le romantique Charles Nodier).
Tite-Live note qu’au début du IV° siècle av. JC. Les armes gauloises frappèrent d’étonnement les habitants de Clusium qui n’en avaient jamais vu de semblables.
Le gladius des Romains est donc un emprunt au *cladios
gaulois.


Encore une fois, les armes donnent leur nom aux peuples qui en usent : l’aulne des boucliers a donné les Arvernes, le javelot, la localité de Javols et le Gévaudan. Ceux-qui-vainquent-avec-[le bois de] -l’orme [de leur javelot] sont les Lémoviques du Limousin. Ceux-qui-combatttent-par-l’if, sont un peuple d’archers, les Eburovices d’Evreux.
Mieux encore, comme dans le Seigneur des Anneaux, un poème gallois ancien , le Kat Godeu, combat des arbrisseaux, nous montre une armée d’arbres, aux essences choisies, qui s’avancent au combat (le thème en sera repris dans le Macbeth de Shakespeare, qui emprunte à la féerie celtique).
Pas de bataille sans appel aux Dieux : « On peut penser qu’avec les Druides, au moment où la nation engageait son avenir, les chefs du peuple –guides et protecteurs terrestres –et derrière eux les chefs militaires, jouaient le rôle d’intercesseurs auprès des Dieux. Les premières prières se tournaient sans doute vers le dieu national de la teuta, bienfaiteur du peuple en temps de paix, et surtout chef guerrier suprême en temps de guerre : le féroce Teutatès (ou Toutatis, que cite Lucain (…) à l’époque gallo-romaine, il sera du reste invoqué sous l’appellation de Mars Toutatis…Toujours cette parenté entre les peuples indo-européens qui facilite les échanges. L’Histoire nous a conservé le souvenir de deux rois gaulois appelés Teutomate (…). Leur nom signifiait celui-qui-est-bon-pour-la-Tribu.


Le dieu Lug, décrit dans les anciens récits celtes anciens comme un jeune dieu guerrier, fort et combatif, armé d’une lance invincible, pouvait être invoqué par les combattants se préparant à affronter la fortune des armes, donne son nom à Lyon (Lug-dunum), mais aussi Laon, et Loudun.
Chaque tribu dispose d’un emblème, voire d’un animal totémique : les Caturci sont probablement les Sangliers-du-Combat, et se fixent à Cahors ; les Tarbelles doivent leur appellation au taureau (tarvos) , et sont fixés dans la région de Tarbes ; les Volques ont pour emblème le faucon (en celtique volco). Plus surprenant, déformée en wahl, l’expression va servir aux anciens Germains à désigner les populations étrangères avec qui ils étaient en contact (groupes celtes, puis de langue romane), une connotation péjorative s’y attachant. D’où une série de noms de peuples : Wallons, Valaques, Gallois, Gaulois.
Pour s’imposer sur le champ de bataille, la guerre psychologique n’est pas sans intérêt : ainsi les Bellovaques (de Beauvais), réputé parmi les peuples gaulois pour les plus valeureux, sont étymologiquement ceux-qui-luttent-en-criant ce qui ne manquait assurément pas de paralyser l’adversaire.


Tite-Live évoque la furie gauloise qui se manifestait au combat. Les auteurs antiques sont nombreux à souligner la fureur guerrière des attaquants celtes (ce que les Romains appellent furor, de « furo » être fou, apparenté à l’avestique dvaraiti, « il se précipite », en parlant des démons : état de transe inspirée par le divin, dépassant l’homme qui n’en est plus le maître. Fureur (…) qui transporte l’homme au dessus de lui-même, le met au niveau d’exploits qui, normalement, le dépasseraient. Voilà le germe précieux des grandes victoires, commente Georges Dumézil. (…) Notre mot gaillard, lié à la vigueur, à la vaillance, est issu d’un terme gaulois *galia, force, bravoure,(…) et donne les noms de famille suivants : Gaillard, Gallard, (…), Gaillou.
Quand le guerrier s’avère cruel (c’est parfois nécessaire, mais toujours moralement problématique), il est qualifié de *crodio. Détail amusant, ce qualificatif a perduré localement, particulièrement en Suisse et Haut-Jura où il a pris la forme crouille pour désigner les « méchants », « de mauvaise apparence », la « canaille ».

Il est impossible de résumer une œuvre aussi imposante que celle de Jacques Lacroix, sans laisser de côté une infinie quantité d’exemples fascinants, ainsi que tout l’appareillage de notes et de références bibliographiques.
Cet ouvrage savant est pourtant d’une lecture aisée : il peut être avalé d’une traite ou utilisé comme une sorte de dictionnaire, voire de guide de voyage pour un tour de France de la topographie gauloise. Il offre à l’identitaire un moyen de révéler et d’exalter des racines qu’il découvrira bien plus proches qu’il ne l’imagine. Enfin, les exemples cités le montrent assez bien, la connaissance de nos ancêtres les Gaulois ne remplit pas qu’une fonction de simple érudition, mais ceux-ci peuvent être à bien des égards des éveilleurs et des modèles.

 

Jacques LACROIX, Les noms d’origine gauloise, la Gaule des combats. Editions errance, 2003

 

Source

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5 juin 2009 5 05 /06 /juin /2009 15:44
Parmi les petits commerces de proximité, la boucherie fait partie des plus importants. Les 5 et 6 juin, la Confédération Française de la Boucherie Charcuterie Traiteur organise les "24h chez mon artisan boucher". Plus d'un millier de bouchers iront à cette occasion à la rencontre du grand public et particulièrement des jeunes pour mieux faire découvrir leur métier.

Le partage de la passion et la convivialité font partie des maîtres-mots de cette 3ème édition des "24h chez mon artisan boucher". L'occasion pour chacun de découvrir les ficelles du métier et d'entrer dans les "coulisses de la boucherie traditionnelle".

A travers ces deux jours de fête pour la Confédération Française de la Boucherie Charcuterie Traiteur (CFBCT), l'objectif est de faire comprendre les différentes facettes de la profession et de partager le quotidien de son boucher, grâce à un échange particulier que les bouchers ont pour mission de construire. Pour cela, tous les bouchers participants offriront en même temps et dans toute la France le 6 juin à 18h un apéro dans leur boutique.

Mais ces 3èmes "24h avec mon artisan boucher" mettent surtout l'accent sur le dialogue avec les jeunes. La boucherie reste en effet l'une des professions qui recrutent le plus. Ce sont 4 000 postes à pourvoir chaque année, "offrant aux jeunes la possibilité d'assurer la relève pour les prochaines décennies et de faire prospérer le métier, en ville comme dans le milieu rural."

Pour peut-être susciter de nouvelles vocations mais surtout pour faire connaître cette profession, plus de 1 000 bouchers siglés "Boucherie Accueil" interviendront également dans les classes de collège (de la 5e à la 3e) et accueilleront des jeunes au sein de leur commerce dans le cadre d'un stage d'initiation, mis en place en partenariat avec l'éducation nationale.

 

Source : Communiqué de presse "24h chez mon artisan boucher", février 2009

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15 mai 2009 5 15 /05 /mai /2009 17:06
Un acteur déguisé en Viking pose devant un drakkar en flammes, le 27 avril 2005 dans la parc français du Puy-du-Fou dans l'Ouest de la France

Les adeptes de Thor, Odin et autres divinités nordiques adorées autrefois par les Vikings auront bientôt en Norvège leur propre cimetière, où ils pourront reposer après une dernière cérémonie d'inspiration païenne.

La ville d'Oslo a donné son feu vert à la demande déposée par la confrérie Bifrost, une organisation-parapluie regroupant des fervents de mythologie nordique, en vue de disposer de son propre lieu consacré au dernier repos.

"Nous pouvions déjà consacrer des mariages en suivant les rites de la mythologie nordique. Il était aussi important de compléter notre offre en proposant un site funéraire", a déclaré à l'AFP Stine Helen Robertson, porte-parole de Bifrost.

Dans un coin du cimetière de Voksen, dans la capitale norvégienne, la confrérie souhaite ériger un bateau en pierres à l'intérieur duquel seraient déposées les urnes contenant les cendres des défunts.

Le bateau pourrait contenir jusqu'à 200 urnes. "Cela prendra du temps avant qu'il soit rempli", a dit Mme Robertson, en précisant que Bifrost compte 220 membres dans tout le pays.

La confrérie réfléchit aussi à la cérémonie funéraire qui, selon Mme Robertson, pourrait inclure la lecture d'un passage du Hovamaal, un recueil d'anciennes poésies nordiques censé contenir les conseils prodigués par Odin --le roi des dieux--, et une levée de flambeaux.

"On pourrait aussi trinquer à la santé du défunt en faisant circuler un bol de mjoed", la bière brassée par les Vikings il y a plus d'un millénaire, a-t-elle précisé.

 

AFP

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14 mai 2009 4 14 /05 /mai /2009 18:53

Créée en 2005, la mise en scène d'Olivier Py, actuellement reprise à Angers et à Nantes, est une réussite totale.

On était à la fois impatient et inquiet. À Genève, en février 2005, le Tristan et Isolde mis en scène par Olivier Py nous a fait un tel choc que l'on n'hésite pas à le considérer comme une production wagnérienne historique. Allait-on être déçu par sa reprise ? Les moyens modestes de la structure Angers-Nantes Opéra allaient-ils permettre de rendre pleinement justice à ce spectacle légendaire ?

Très légère inquiétude au tout début : le fameux bateau conçu par Pierre-André Weitz, qui avance centimètre par centimètre de jardin à cour ­pendant soixante-quinze minutes, ne se déplaçait-il pas un peu trop vite ? Mais en quelques minutes, tout se règle, on s'installe à nouveau dans ce temps psychologique qui n'a plus rien à voir avec le temps objectif de l'horloge, et la magie opère.

Personne n'a à ce point rendu palpable la quête de la musique et du drame wagnériens : transcender le temps et l'espace, revenir aux origines en allant vers la mort. Dans les très belles proportions de la salle du Quai à Angers, une petite scène de province s'est montrée à la hauteur d'un enjeu artistique de rang international : chapeau.

On pouvait avoir quelques craintes sur le plan musical. Appréhensions vite balayées par la qualité de la prestation de l'Orchestre national des Pays de la Loire, que l'on n'avait pas entendu à pareille fête depuis un moment. Visiblement, le courant passe avec son nouveau directeur musical John Axelrod. Non que sa direction, efficace mais parfois prosaïque, ait été particulièrement dense ou profonde : mais il a fait sonner l'orchestre de manière flatteuse et homogène, avec un niveau technique insoupçonné, ne trahissant jamais l'effort dans cette partition considérable.

 

Dramatiquement investie

Vocalement, plus que le ­Tristan aux moyens vocaux impressionnants mais au chant nasal et sans nuances de Leonid Zakhozhaev, on retiendra ­l'Isolde habitée de Sabine Hogrefe, dramatiquement beaucoup plus investie que son partenaire, et dotée d'une voix dense et ronde, même si le grave est plus chaud que l'aigu. Brangäne très prenante de Martina Dike, prise de rôle encore timide mais musicalement superbe de Jyrki Korhonen en roi Marke, riches promesses d'Alfred Walker en Kurwenal, formidable incarnation d'Eric Huchet dans les quelques répliques de Melot. La province n'a pas à rougir.

 

Angers-Nantes Opéra, Angers puis Nantes, jusqu'au 2 juin.

 

Le Figaro

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12 mai 2009 2 12 /05 /mai /2009 08:29

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11 mai 2009 1 11 /05 /mai /2009 17:28
- France 3 -
La 14e Fête du pain se tient du 11 au 17 mai dans l'ensemble de la France

"Les pains de nos régions" seront mis à l'honneur lors de cette fête annuelle, lancée le lundi précédent le 16 mai, jour de la Saint Honoré, patron des boulangers.

Elle est l'occasion pour le public d'aller à la rencontre des boulangers et de découvrir leur métier et leurs produits, explique la Confédération nationale de la boulangerie-pâtisserie.

Le thème de cette année, "Fêtons les pains de nos régions", sera l'occasion "de découvrir non seulement des variétés historiques de pain, constituant notre patrimoine gastronomique mais aussi des spécialités de pains régionaux dont la création est plus récente", selon la Confédération.

Différentes manifestations, allant des animations ludiques et pédagogiques - type fabrication de pain ou visites de fournil -, aux dégustations, en passant par des remises de prix et diverses festivités, se dérouleront ainsi dans toute les régions françaises durant une semaine.

A Paris, la Fête du pain se tiendra sur le parvis de la cathédrale  Notre-Dame du jeudi 14 au lundi 18 mai, et sera notamment marquée par la remise du Grand Prix de la baguette de tradition française de la ville de Paris (le 14  mai) ou du prix du meilleur croissant au beurre (15 mai).

Le Québec sera également mis en vedette cette année dans la  capitale, avec la possibilité pour le public de déguster ses spécialités, et de  profiter d'une animation musicale avec plusieurs groupes québécois.

La Fête du pain avait été lancée en 1996 pour enrayer la chute de la consommation de ce produit traditionnel.

 

France 2

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9 mai 2009 6 09 /05 /mai /2009 19:22
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1 mai 2009 5 01 /05 /mai /2009 18:13

med-site-de-la-tene-visoterra-18580.jpgUne nouvelle exposition au Musée de Bibracte, qui doit permettre de mieux comprendre le site de La Tène (Suisse), qui a revêtu une grande importance dans l'histoire de l'archéologie, pour l'identification de la civilisation celte antique.


Un beau matin de novembre 1857, Hans Kopp, chargé par le colonel Schwab de sonder les bords du lac de Neuchâtel, repère dans l'eau claire et peu profonde des pieux qui semblent indiquer la présence d'un nouveau site lacustre. En moins d'une heure, il a déjà recueilli une quarantaine d'objets, parmi lesquels huit javelots, deux épées entières et douze fragmentaires.

Compte tenu de sa richesse exceptionnelle, la station neuchâteloise devient rapidement l'ensemble de référence, le « site éponyme », du Second âge du Fer en Europe tempérée. On parlera désormais de « période de La Tène » pour désigner la séquence chronologique qui s'étend de 450 à 20 avant Jésus-Christ.

En un demi-siècle, des premiers ramassages de collectionneurs comme le colonel Schwab aux fouilles systématiques de Paul Vouga au début du XXème siècle, le site de La Tène a livré d'innombrables vestiges aujourd'hui dispersés dans de nombreux musées européens, remarquables tant par leur variété que par leur état de conservation (épées au fourreau richement décoré, objets de parure, outils et surtout objets de bois exceptionnellement conservés : boucliers, roues, vaisselle…).


Cent cinquante ans après les premières découvertes, l'exposition proposée par le musée de Bibracte présente l'histoire des fouilles de La Tène. Pour cela, ont été mises à contribution les collections de plusieurs musées suisses – notamment du musée Schwab, situé à Bienne – et les archives iconographiques conservées au Laténium, Parc et musée d'archéologie situé à Hauterive / Neuchâtel.

Surtout, l'exposition propose une relecture des découvertes à la lumière des progrès de la discipline archéologique. On sait en effet depuis Vouga que les objets proviennent de l'ancien lit d'une rivière qui sert d'émissaire au lac, la Thielle, à l'emplacement d'un pont de l'âge du Fer dont les piles de bois ont été retrouvées. La diversité des découvertes – 800 pièces d'armement, 400 fibules, mais aussi d'intrigants restes humains – laisse aujourd'hui penser qu'une partie au moins des objets proviennent de dépôts volontaires dans le cadre de pratiques religieuses plutôt que de simples pertes accidentelles lors du franchissement du pont.


Une exposition produite par le musée Schwab, Bienne (Suisse) en collaboration avec le Musée national suisse, Zurich, avec la contribution du Laténium, Hauterive (Suisse).

Exposition visible du 10 avril au 15 novembre 2009. Tous les jours de 10 h 00 à 18 h 00, jusqu'à 19 h 00 en juillet et août.

COMMUNAUTE GAULOISE

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