Roland Hélie, éditorial publié dans le n°11 (novembre-décembre 2008) de Synthèse nationale :
Les événements qui, ces dernières semaines, ont secoué le monde nous ont prouvé, s’il en était encore besoin, que rien n’est jamais définitif et que les choses peuvent, du jour au lendemain, changer brusquement. Ce qui est vrai pour la bourse, l’est aussi en politique. Voilà donc une excellente raison de ne jamais désespérer. Le combat que nous menons pour sauver notre civilisation est un combat difficile. Mais nous savons qu’un jour, un événement précis peut déclencher, sans crier gare, le réveil de nos peuples et, qu’alors, notre marche vers la victoire sera inexorable.
Revenons donc à la crise économique et financière. Certes, nous ne nous sommes jamais fait beaucoup d’illusion sur le système libéral et nous n’ignorons pas qu’avec une économie reposant essentiellement sur la spéculation, on peut s’attendre, à un moment ou à un autre, à un effondrement de celle-ci. L’arrogance des banquiers mondialistes se heurte aujourd’hui à la faillite du système qu’ils ont mis en place pour le plus grand bien de leurs profits, et cela au mépris total des économies réelles et des peuples qui en vivent. Ces banquiers, qui ont fait de Wall Street leur Mecque et des États-Unis d’Amérique leur camp retranché, se retrouvent maintenant devant l’obligation inconfortable de devoir rendre des comptes. Nous n’allons pas pleurer sur leur sort, ils n’ont finalement que ce qu’ils méritent.
N’ayons pas peur de l’affirmer, l’affaiblissement des États-Unis d’Amérique est une chance pour la nécessaire renaissance européenne. Depuis presqu’un siècle, avec la rupture avec l’isolationnisme en 1917, l’Amérique cherchait à imposer au monde ses règles et sa tutelle. Avec la chute du Mur de Berlin, en 1989, bingo, elle avait presque réussi à imposer à la terre entière un Nouvel ordre mondial à sa dévotion. Tout semblait enfin lui sourire lorsque, patatras, en quelques semaines son économie s’est écroulée, plongeant, de fait, le monde dans une crise qui risque fort, si rien n’est fait, de s’éterniser.
Minimiser le désastre
Mais, pour minimiser le désastre, les golden boys new-yorkais ne manquent pas de stratagèmes. Pour faire oublier la crise, c’est simple, il suffit de polariser l’attention sur autre chose. Or, les élections américaines tombaient à point nommé pour cela. Une belle campagne ponctuée par l’accession au pouvoir d’un homme qui semblerait incarner aux yeux du monde un changement radical serait de nature à redorer le blason d’une Amérique qui en a bien besoin. Et, pour cela, on peut toujours compter sur la couardise des éternels donneurs de leçons que sont les médias aux ordres. Ces médias qui ont la prétention d’imposer aux peuples leur manière de voir les choses. Coup de chance, l’homme adéquat qui allait singer ce changement radical existait ; vous l’avez deviné, il s’agissait de Barack-Hussein Obama. Celui-ci, par ses origines afro-américaines, symbolisait parfaitement « l’homme nouveau » dont le Système a tant besoin pour se régénérer. De plus, en le propulsant, à coup de milliards de dollars, en tête des sondages, les stratèges savaient bien qu’ils emporteraient l’adhésion de l’ensemble des lobbies qui, de par le monde, militent en faveur du métissage généralisé.
La campagne présidentielle américaine, à laquelle la presse française a accordé une telle importance que certains de nos compatriotes avaient pris la fâcheuse habitude, ces derniers mois, de s’identifier aux électeurs américains, illustre parfaitement l’emballement démesuré qui caractérise, lorsque la cause leur semble en valoir la peine, les professeurs de prêt-à-penser. Car, ne soyons pas dupes, derrière cette hystérie médiatique, les chiens de garde du Système cachent un dessein beaucoup plus inquiétant pour notre peuple. Même si, comme cela arrive souvent, les apprentis sorciers risquent fort de se retrouver piégés.
Petit retour en arrière. La course pour l’accession à la Maison Blanche de Barack-Hussein Obama aura été, en effet, une véritable aubaine pour la bien-pensance institutionnalisée. Depuis le mois de juin, pas une chaîne de télévision, pas un journal, pas un média aux ordres ne s’étaient privés d’éloges pour ce grand gaillard aux allures de baron Samedi endimanché. Les apôtres de la société pluri-ethnique avaient trouvé en lui leur idole et rien ni personne, ou presque, ne se serait risqué de remettre en cause ce nouveau rêve américain que l’on nous servait sur un plateau bien garni. Cette débauche de compliments pour Obama aurait presque fini par nous rendre le couple Mc Cain-Palin sympathique… Mais, Dieu merci, nous savons raison garder.
Cependant, nous ne doutons pas maintenant que, une fois élu, le nouveau président américain continuera, sans états d’âme, la politique désastreuse engagée par ses prédécesseurs et que l’Amérique continuera, sans vergogne, à se prendre pour la reine du monde. Dans son premier discours, Obama a indiqué : « Une nouvelle aube du leadership américain est à portée de main ». De plus, l’une de ses premières mesures aura été de promettre à Israël la coquette somme de 30 milliards de dollars afin de permettre à son armée de se moderniser (les Américains victimes de la crise, expulsés de leur logements, apprécieront…)… Tout cela a au moins le mérite de nous rappeler qui détient le vrai pouvoir outre-Atlantique.
Les naïfs (plumitifs, politologues, intellos, anti-racistes, collabos de tout poils…) qui, des mois durant, nous ont ressassé en permanence que l’élection du gentil Obama serait synonyme d’un retour à une certaine humilité de la part des États-Unis en auront pour leur argent. Une fois de plus, ils se seront trompés. Mais qu’importe, ces naïfs-là, nous le savons bien, se trompent tout le temps…
Pourquoi pas un beur à l'Elysée...
Mais il en faut plus que cela pour décourager ces preux chevaliers défenseurs des bons sentiments. Pour eux, la messe est dite. Dans trois, huit ou treize ans, la France n’échappera pas à l’élection d’un président de la République qui sera un pur produit des minorités qui leur sont si chéries. Notez bien qu’au train où vont les choses, les Français blancs dits « de souches » risquent fort de se retrouver, d’ici quelques décennies, relégués parmi ces minorités…
La crise que nous vivons et les paravents que le Système tente de mettre en place pour la cacher doivent nous éclairer. Nos ennemis ne lâcheront pas la partie comme cela. Nous devons donc amplifier notre action. Pour cela, il faut nous doter d’un véritable projet et surtout retrouver la confiance dans notre destin qui manque à beaucoup d’entre nous depuis quelques années.
L’heure est au réveil des forces vives du mouvement national. Nous devons redresser nos bannières, que celles-ci soient frappées de la croix celtique ou du trident, du marteau de Thor ou du Sacré-Cœur, de la flamme tricolore ou de la feuille de chêne, peu importe, nous devons nous retrouver tous pour le grand combat qui commence pour imposer, à quelques mois du grand débat européen, cette belle idée de l’Europe de la puissance, une Europe de la puissance respectueuse des nations et des peuples qui la composent, une Europe de la puissance seule capable de nous redonner notre fierté, notre liberté et notre grandeur.
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