L’association Pro-Köln, dirigée par Markus Beisicht, qui dispose de plusieurs élus au Conseil Municipal de Cologne, organisait samedi 20 septembre une grande manifestation européenne contre la construction d’une grande mosquée au cœur de Cologne. J’y étais invité aux côtés de Filip Dewinter, porte- parole du Vlaams Belang, Mario Borghezio, député italien de la Ligue du Nord, les dirigeants autrichiens du FPOE et le député (ex chrétien-démocrate) Henry Nitzsche qui vient de quitter ce parti. Tous étaient présents, mais pas Jean-Marie Le Pen, qui avait décliné l’invitation, ni aucun responsable du FN.
Vendredi 19 septembre : conférence de presse internationale
Arrivé tôt à Cologne avec François Ferrier, Conseiller Régional de Lorraine, mes amis de la Droite Populaire d’Alsace et de Lille, pour participer à la conférence de presse internationale où je suis le seul représentant de la France, le regroupement des délégations étrangères s’effectue à l’aéroport de Cologne. Notre amie Hilde Delobel nous y attend. Un bus nous amène sur le lieu ultra-secret de la conférence de presse. La salle de la Mairie où celle-ci devait avoir lieu ayant été retirée quelques jours plus tôt par le maire chrétien-démocrate, qui a lancé des appels à l’intolérance et à la haine contre nous, la conférence de presse est organisée sur un bateau. Une demi-heure après notre arrivée, ayant été informés à la dernière seconde, les journalistes arrivent, accompagnés de quelques dizaines de gauchistes. Peu de policiers à l’horizon.
Une trentaine de journalistes réussissent à monter à bord, mais autant restent à quai car les gauchistes lancent des pierres qui brisent les verrières du bateau, manquant de peu de blesser des amis alsaciens. Le capitaine décide d’éloigner le bateau de l’embarcadère.
Errance sur le Rhin
Notre errance sur le Rhin commence, la plupart du temps statique. Quatre vedettes de la police viennent nous encadrer. Pour nous protéger d’éventuels U-bootes gauchistes ? Nous comprendrons assez vite qu’il s’agit surtout de nous empêcher de débarquer. Un bateau-pompier nous suit. Un hélicoptère nous survole.
La conférence de presse peut cependant avoir lieu. J’y interviens aux côtés de mes amis européens. Au bout de deux heures, des vedettes de la police s’amarrent à notre bateau, exfiltrant les seuls journalistes.
Au bout de trois heures d’attente, prisonniers de notre bateau, la menace de plainte du député Nitszche (que nous signons tous) pour entrave à la liberté de circuler et séquestration débloque la situation. Mais, un kilomètre plus loin, le bateau s’arrête à nouveau devant un pont sur lequel se massent quelques dizaines de gauchistes qui nous canardent. Arrêt de vingt minutes, puis nous forçons le passage en recevant à nouveau des projectiles malgré la présence (inefficace) de la police. Cette plaisanterie se renouvellera avant que nous n’arrivions enfin à l’embarcadère à proximité du zoo, où nous débarquons. Une nuée de journalistes nous y attend.
Prisonniers à l’embarcadère
Des forces importantes de police sont présentes, ainsi que les gauchistes. Impossible de prendre les bus. L’un a été vandalisé, le chauffeur de l’autre s’est enfui à toutes jambes. Nouvelle attente.
Harald Vilimsky, secrétaire national du FPOE, s’approche d’un policier en lui présentant le passeport diplomatique dont il est porteur. « Dégage », lui dit le policier. La police nous conseille de demander des taxis. Peine perdue, aucun taxi n’accepte de s’approcher.
Il faudra attendre deux heures pour qu’enfin la police se décide à nous exfiltrer avec des véhicules prévus pour transporter six personnes. Nous nous y entassons à douze dans un véhicule et même à quinze dans le second.
Nous apprenons que, suite aux pressions du maire, nos amis flamands, dont Filip Dewinter, ont été expulsés du Holiday Inn, où ils logeaient depuis la veille…
Samedi 20 septembre : l’attente
Rendez-vous confidentiel à 9h45 des délégations étrangères et des militants flamands venus avec trois cars, à la gare de l’aéroport de Cologne. Un train doit nous amener, encadré par la police, à la gare centrale de Cologne où la police doit nous escorter jusqu’au Heumarkt, distant de 500 mètres, où la manifestation doit avoir lieu. Nos jeunes camarades strasbourgeois nous ont rejoint. Nouvelle attente. Le départ du train doit avoir lieu à 11h08. Il ne partira jamais. Dans la nuit, un aiguillage avait été saboté. Réparé quelques heures plus tard cependant. Mais nous apprenons que les gauchistes occupent les voies au niveau d’une gare intermédiaire.
Nouvelle attente. Pourtant des trains partent, mais la police fait barrage pour nous empêcher d’y monter. Vers 13h, le chef de la police fédérale (l’équivalent de la gendarmerie, donc non inféodé au maire) est tout à fait correct et nous informe qu’il a reçu l’ordre de nous empêcher de rejoindre Cologne, notre sécurité ne pouvant être assurée.
Pendant ce temps à Cologne
La veille, une manifestation gauchiste avait eu lieu sur la place où nous devions nous réunir. Les contre-manifestants avaient été dégagés la nuit par la police afin de permettre le montage de l’infrastructure. Mais, le matin, la tension était à son comble. Des groupes d’autonomes très organisés et mobiles attaquaient la police. Une policière se fit arracher son arme !!! Mais la police, faiblement équipée et motivée, n’intervenait pas avec la vigueur exigée par cette situation insurrectionnelle.
Mario Borghezio réussit cependant à « tenir » quelque temps le podium et à prendre la parole. Mais les sympathisants présents durent se disperser, une cinquantaine se réfugiant dans les bureaux de Pro-Köln, encerclés par 500 excités, où ils durent attendre la fin de la soirée avant d’être libérés. Mario Borghezio réussit à forcer le blocus à bord d’un camion !
La contre-attaque
Une conférence de presse est organisée vers 15h à l’aéroport, en présence de centaines de militants qui scandent : « Wir sind das Volk » (« Nous sommes le peuple »). Puis la dispersion a lieu et la contre-attaque commence :
- En Autriche, l’ambassadeur d’Allemagne est convoqué et se voit remettre une protestation officielle du gouvernement autrichien.
- Robert Spieler et ses amis déposent une plainte contre le chef de la police auprès du Procureur de la République de Cologne, pour séquestration et atteinte à la liberté de circuler.
- Une grande campagne va être organisée par Pro-Köln contre le maire félon et pour exiger la démission du chef de la police.
- Je prendrai contact lundi 22 septembre avec Markus Beisicht afin de lui proposer l’organisation d’une campagne internationale avec le soutien des identitaires français, qui ont montré leur excellence dans ce domaine.
Conclusion
Lors du dîner qui suivit, Markus Beisicht se félicita des résultats objectifs de cette opération : une couverture médiatique colossale (Pro-Köln est à 11% dans les sondages pour l’élection municipale de 2009). Nul doute que le résultat final sera bien supérieur. Il insista aussi sur la nécessité pour les patriotes européens de travailler en réseau : « Nous sommes partout menacés par le politiquement correct et il est indispensable de se réunir pour défendre notre identité européenne. Les problèmes ne peuvent plus être résolus au niveau national ».
Lors de mon intervention, je lui ai exprimé toute notre admiration et notre soutien pour le combat que mènent nos camarades allemands, en insistant sur le danger absolu que représente l’immigration non européenne pour notre identité et sur la responsabilité d’une classe politique qui trahit son peuple.
Robert Spieler