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4 janvier 2010 1 04 /01 /janvier /2010 11:46
La France possède la troisième superficie forestière d'Europe, 16 millions d'hectares,
La France possède la troisième superficie forestière d'Europe, 16 millions d'hectares, Crédits photo : Le Figaro

Dix ans après, la forêt française continue de panser ses plaies.

En 1999, en l'espace de trois jours, deux ouragans ont ravagé près d'un million d'hectares boisés répartis sur la moitié des départements de l'Hexagone. Au total, 120 millions de mètres cubes de bois à terre, soit l'équivalent de la récolte de quatre années. Près de dix ans plus tard, alors que certains se remettaient tout juste des dommages causés par ces vents violents, une autre tempête, cette fois-ci du nom de Klaus, a ravagé une bonne partie du Sud-Ouest le 24 janvier dernier, affectant plus de la moitié de la forêt des Landes. Le désarroi des forestiers a fait que cette fois-ci au plus au niveau de l'État, les responsables politiques se sont intéressés à cette filière trop longtemps délaissée malgré les nombreux atouts naturels.

La France possède en effet la troisième superficie forestière d'Europe, 16 millions d'hectares, soit 30 % du territoire national. Mais, paradoxalement, elle importe plus qu'elle n'exporte de bois sous la forme de meubles, pâte à papier ou matériaux de construction. À tel point que le bois représente le deuxième poste de déficit de la balance commerciale après celui de l'énergie avec 6 milliards d'euros. Il n'en fallait pas plus pour que le président de la République s'empare du dossier et présente un plan stratégique à Urmatt dans le Bas-Rhin, le 19 mai dernier, pour relancer la filière. «Cela faisait vingt ans qu'un chef de l'État ne s'était pas exprimé sur la valorisation de la forêt» , remarque Jean Puech, ancien ministre de l'Agriculture, auteur du rapport du même nom sur la forêt française. Et depuis Urmatt, l'ex-responsable politique issu du milieu rural aveyronnais doit veiller à la mise en place d'un plan d'actions stratégiques sans précédent dans le secteur.

 

Morcellement

Certaines mesures ont déjà vu le jour. Un fonds d'investissement de 20 millions d'euros a été mis en place cette année. Il sera doté de 100 millions très rapidement, pour structurer une véritable filière bois en France et renforcer le tissu industriel avec l'émergence de grosses entreprises capables de rivaliser avec les concurrents européens. «En France où il existe 2 000 scieries, aucune ne figure parmi les 20 premières de l'Union, fait remarquer Jean Puech. Nous devons, comme cela a été fait dans la viande ou le lait, organiser une véritable filière bois depuis le producteur jusqu'au consommateur.»

Reste que malgré les avatars météorologiques, la forêt qui progresse d'un département tous les dix ans est très morcelée. 70 %, soit 11 millions d'hectares, sont entre les mains de 3,5 millions de propriétaires privés, la différence appartenant aux communes ou à l'État via l'ONF et les forêts domaniales. Il faut donc coordonner ces producteurs potentiels. Par comparaison, et pour rester dans le lait, il existe en France 80 000 éleveurs, ce qui permet tant bien que mal de coordonner les actions.

Les pouvoirs publics vont favoriser la mise en place de plan simplifié de gestion des surfaces boisées, à 20 hectares, mais désormais il ne sera plus obligatoire qu'ils soient d'un même tenant, pour bénéficier des aides ou déductions. Autre nouveauté, qui devrait voir le jour avec la LMA (loi de modernisation agricole) en janvier, les propriétaires forestiers pourront s'assurer contre les aléas climatiques à travers une dotation pour aléas (Dpa) qui sera déductible. C'est une forte demande des fédérations représentatives. Jusqu'à présent, essentiellement pour des raisons de coûts, seuls 10 % des propriétaires étaient couverts. Au total, des millions d'euros ont été consacrés à la reconstitution de la forêt française depuis dix ans, ils ont ainsi permis de reconstituer 100 000 hectares sur les 144 000 hectares de forêts publiques touchées par la tempête. Espérons que cela ne soit pas à fonds perdus pour ce secteur qui représente tout de même 450 000 emplois et qui désormais doit passer à l'étape suivante : la restructuration de son outil de production.

 

Le Figaro

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23 décembre 2009 3 23 /12 /décembre /2009 18:06
La culture du maïs OGM MON 810 du semencier américain Monsanto, «présente plus d'inconvénients que d'avantages» estime le HCB, une instance indépendante créée cette année par une loi pour éclairer les décisions des politiques sur les cultures OGM.

Sous le coup d'une interdiction de culture en France depuis 2008, le MON 810 est un maïs transgénique qui produit un insecticide protégeant les cultures des attaques de pyrale ou de sésamie : un procédé a priori efficace pour les agriculteurs, qui n'ont ainsi plus besoin de recourir à l'épandage massif de pesticides. Mais cet avantage ne vaut qu'en cas de forte infestation, relativise le HCB. De plus, il existe des risques de dissémination de la culture du MON 810 et des incertitudes concernant les effets de ce type de culture sur les abeilles et les animaux d'élevage. Enfin, le HCB pointe le surcoût pour l'agriculteur de l'achat de la semence de MON 810 si la pression des parasites est moins importante que prévu. Le Comité scientifique - l'autre composante du HCB - n'a pas noté « d'éléments de risque biologique que l'on puisse qualifier de majeurs et qui nécessiteraient une nouvelle série de questions par l'Autorité européenne de sécurité des aliments (Aesa) ».

Mais il souligne que certaines questions posées à l'Aesa n'ont pas obtenu de réponse, « du fait de l'absence d'effets majeurs et faute de données suffisantes, que seule l'expérimentation en champ ou en laboratoire permettrait d'obtenir ». Pour les associations de défense de l'environnement, l'affaire est entendue : la culture du MON 810 doit être définitivement interdite. « Les agriculteurs français auront-ils un jour le choix de cultiver avec OGM ? », s'interroge Monsanto. Les pouvoirs publics devront répondre à la question.


Le Progrès
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14 décembre 2009 1 14 /12 /décembre /2009 10:34
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12 décembre 2009 6 12 /12 /décembre /2009 13:58
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11 décembre 2009 5 11 /12 /décembre /2009 15:35
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8 décembre 2009 2 08 /12 /décembre /2009 16:02
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7 décembre 2009 1 07 /12 /décembre /2009 18:56
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7 décembre 2009 1 07 /12 /décembre /2009 18:34
La Norvège inaugure une centrale qui produira de l’électricité grâce au mariage entre eau salée et eau douce. Une technique encore peu rentable, que les chercheurs s’acharnent à améliorer, relate Le Temps.

L’homme a déjà domestiqué la lumière et la chaleur du soleil, la force du vent, des cours d’eau et des marées pour produire de l’électricité. Une nouvelle source d’énergie renouvelable s’ajoute à cette liste : l’osmose. A Tofte, hameau de l’Oslofjord situé à 58 kilomètres de la capitale norvégienne, la princesse Mette-Marti a inauguré la première centrale électrique au monde tirant profit de ce phénomène ubiquitaire sur la Terre, dans les plantes comme dans nos corps.

Le principe de l’osmose est simple : lorsque deux réservoirs, l’un rempli d’eau salée, l’autre d’eau douce, sont mis en contact par le biais d’une membrane poreuse, les deux volumes tentent spontanément de se mélanger pour équilibrer leur taux de salinité. La membrane ne laissant passer que les molécules d’eau, et non de sel, c’est l’eau de mer qui attire dans son bassin l’eau douce. Il s’y crée alors une surpression. L’eau est alors expulsée par un conduit pour faire tourner une turbine électrique.

C’est le même principe d’osmose qui permet aux plantes d’absorber la rosée à travers les feuilles, et aux cellules humaines de puiser leurs nutriments dans le liquide extérieur. Exploitée à l’envers, l’osmose sert aussi à produire de l’eau douce à partir d’eau salée. Cette technique est avantageuse pour la production d’énergie renouvelable. Elle ne fait appel qu’à deux ressources de base – eau douce et eau salée –, ne dépend pas des conditions météo (ensoleillement, vent, etc.) et se veut 100 % neutre pour l’environnement. Elle serait ainsi applicable pratiquement partout où un cours d’eau rejoint la mer. Les ingénieurs de Statkraft, l’entreprise publique norvégienne qui mène ce projet, ont calculé que le potentiel de production d’électricité par osmose dans le monde se monterait à 1 700 térawattheures (TWh) par an, ce qui équivaut à 50 % de la production électrique totale de l’Europe. Rien que sur le Vieux Continent, 200 TWh pourraient être générés.

A Tofte, l’ensemble tient dans le volume d’un gros appartement bien humide. Au premier étage, les deux accès d’eau, salée et douce, la première provenant d’un lac voisin. Les membranes, minces comme du papier, sont enroulées par découpes de 30 m2 dans ce qui ressemble à des bonbonnes de gaz, une soixantaine, appelées modules. Les deux types d’eau entrent dans les modules distinctement, subissent le processus osmotique, et font augmenter le volume à la sortie d’eau salée. Le surplus de liquide ainsi “transvasé” est alors expulsé dans une petite turbine. “Avec elle, nous produirons de 2 à 3 kWh d’électricité. De quoi faire fonctionner… une machine à café.” Mais l’important est moins dans la quantité que dans la faisabilité. “Personne, à ce jour, n’a réussi à générer de l’électricité en conditions réelles avec cette méthode. Aujourd’hui, la pression est grande”, confie sans jeu de mots Stein Erik Skilhagen. D’autant plus que “Tofte est l’un des pires endroits de la Norvège ; ici, l’eau douce contient d’infimes particules organiques provenant de l’agriculture. Mais, si l’idée fonctionne ici, elle sera applicable partout.”

Schéma de la céation d'électricité par osmoseLes ingénieurs de Statkraft voient déjà plus loin. D’ici à 2015, ils envisagent de mettre au point une station pilote de 25 mégawatts (MW) cette fois, soit mille fois plus qu’à Tofte, ce qui reste peu en comparaison avec une centrale à charbon (1 000 MW). Pour cela, 5 millions de mètres carrés de membrane seront nécessaires. Des membranes que Stein Erik Skilhagen travaille à optimiser : “Nous sentons que nous avons tous les éléments en main. Mais, comme pour un puzzle, il faut trouver la bonne combinaison de paramètres de fabrication.” Les chercheurs testent aussi de nouveaux matériaux, comme des couches de nanotubes de carbone imprégnant un polymère. D’après Stein Erik Skilhagen, la communauté scientifique est de plus en plus active dans ce domaine, notamment aux Etats-Unis. “Notre démonstration risque d’être un événement déclencheur dans le monde entier, jusqu’au Japon, où cette technologie est également à l’essai.”

Restera alors l’étape la plus difficile : passer des laboratoires à la fabrication industrielle. Un aspect crucial pourrait jouer en faveur des chercheurs norvégiens : “A terme, avec la centrale pilote, nous prévoyons un coût de production de 50 à 100 euros par mégawattheure.” Un coût concurrentiel par rapport au prix moyen dans l’UE, actuellement d’environ 45 euros par mégawattheure, mais qui est probablement appelé à grimper vu l’augmentation de la demande en énergie.

Repères

 

Le dessalement de l’eau de mer par osmose a déjà été exploré dans les années 1970. Mais, à l’époque, sa concrétisation butait sur des limites techniques. Depuis les années 1990, les progrès technologiques ont permis de relancer les expérimentations. L’osmose soulève de grands espoirs pour lutter contre la pénurie d’eau douce : 72 % de la surface de la Terre est couverte d’eau, mais 97 % de cette eau est salée. La répartition des 3 % d’eau douce restants est très inégale : dix pays se partagent 60 % des réserves, alors que vingt-neuf autres (en Afrique et au Moyen-Orient) font face à des pénuries chroniques.

Courrier International

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5 décembre 2009 6 05 /12 /décembre /2009 11:01
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4 décembre 2009 5 04 /12 /décembre /2009 11:37
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